Traitement orthodontique de l’infraclusie : que pouvons-nous attendre des ancrages osseux ?

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°3 - 15 juin 2022 (page 42-46)
Information dentaire

Les infraclusies antérieures chez l’hyperdivergent constituent un challenge pour l’orthodontiste (fig. 1 a-c) [1]. Les approches thérapeutiques conventionnelles s’avèrent actuellement peu efficaces chez l’adulte [2-4] et se traduisent par un taux élevé de récidive, allant de 25 % à 60 % [5, 6]. Aujourd’hui, en alternative à la chirurgie orthognathique reconnue comme le « gold-standard » [7], l’ingression molaire à l’aide d’ancrages osseux type minivis ou miniplaques a connu un essor, et est de plus en plus préconisée. Elle permet une projection en haut et en avant du menton par autorotation mandibulaire antihoraire et la fermeture de l’infraclusie antérieure [7-13] (fig. 2), ce qui peut garantir plus d’efficacité et une meilleure gestion des effets secondaires [14].

Quelles sont les indications des miniplaques d’ingression ?

Les miniplaques d’ingression pourraient, dans certains cas, être préférées aux minivis, si l’espace interradiculaire est réduit. Elles peuvent être insérées loin des dents, évitant ainsi des dommages radiculaires et des interférences dans le mouvement des dents grâce à leur transfixation mono-corticale solide (trois vis minimum), à distance des organes dentaires, des crêtes alvéolaires et des structures anatomiques à risque [7, 15, 16]. Certaines études montrent que la quantité d’ingression obtenue avec les miniplaques est plus importante comparée aux vis [12, 10, 17-20]. Il est à noter que les hyperdivergents avec une rotation postérieure du plan mandibulaire ont une corticale vestibulaire très fine liée à la proximité sinusale dans la zone molaire maxillaire [21], d’où un risque plus important d’échec (mobilité ou perte de minivis) par manque de stabilité primaire [22]. L’utilisation des minivis de plus grand diamètre pour maximiser l’ancrage ou de miniplaques infrazygomatiques pour s’éloigner des sinus est…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (Partie 2) : Adhésion à l’émail

Depuis les travaux de Buonocore, suivis de ceux de Newman et Miura, puis l’introduction de la technique du mordançage acide...
Biomatériaux ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (partie 1) : définition et données actuelles

Les travaux de Buonocore en 1955, puis ceux de Bowen en 1965 ont ouvert la voie du collage d’attaches orthodontiques...
ODF

Article réservé à nos abonnés Gestion de la « période de contention » chez l’adulte

Ne pas confondre dispositif de maintien et période de contention Le dispositif de maintien est la pièce maîtresse de la...
ODF

Article réservé à nos abonnés Recommandations sur la contention

Hétérogénéité des pratiques [2] Les pratiques sont nombreuses et variées. En effet, la gouttière thermoformée est plébiscitée et utilisée au...
ODF

Article réservé à nos abonnés Spécificités de la contention en cas de parodontite

Les parodontites sont des pathologies d’origine bactérienne, aggravées par de nombreux facteurs (tabac, génétique, hygiène…) [1] et conduisant à une...
ODF

Article réservé à nos abonnés Approches multiples et variées pour contenir l’espace des incisives latérales absentes

Paramètres particuliers à prendre en compte Voici quelques aspects importants de la contention dans les cas d’agénésie des incisives latérales...