Usures dentaires et orthodontie

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°3 - 15 juin 2020
Information dentaire

Les articles de ce numéro spécial nous informent sur les différents mécanismes de l’usure coronaire. Il s’agit dans cet article de partager notre expérience clinique dans la prise en charge orthodontique de patients atteints de destructions liées à l’usure, ce qui est aujourd’hui le quotidien d’un exercice orthodontique centré sur l’adulte.

L’information du patient

L’orthodontiste doit intégrer cette destruction à son diagnostic au même titre que la destruction carieuse. Poser un diagnostic positif, ce n’est pas seulement reconnaître le mécanisme impliqué (érosion, attrition et abrasion) [1], c’est aussi le comparer avec le normal en tenant compte de l’âge civil, physiologique et pathologique.

Notre première action concrète est l’information du patient. Elle ne demande qu’un peu de temps (et aucun autre examen complémentaire ou investissement) car nous avons des photos dans nos dossiers cliniques, qui sont un outil très efficace. Ainsi, nous montrons la destruction tissulaire sur une photographie intrabuccale comme nous montrons une image de déminéralisation carieuse sur un cliché radiologique.

Au-delà de l’importance du diagnostic positif, insistons sur le diagnostic étiologique de ces phénomènes d’usures coronaires. Quand nous recevons des adultes et si nous participons à un projet global dans ces cas d’usures coronaires sévères, nous devons 1) être en capacité de poser le diagnostic étiologique et 2) ensuite, nous assurer que les phénomènes soient bien contrôlés avant d’entamer les soins orthodontiques, comme nous le ferions pour une dysfonction musculaire persistante qui mettrait en péril la stabilité de notre traitement [2].

Tous les patients aux dents usées ne sont pas « bruxistes »

Nos connaissances nous donnent ainsi la capacité de repérer des situations qui, à la lumière de nos connaissances actuelles n’ont plus de sens. Une erreur fréquente est de confondre les usures…

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