Doit-on systématiquement réaliser un congé ou un épaulement lors d’une préparation pour couronne périphérique ? En 2025, la réponse est non. En découvrant les vertipreps, dernières nées de la famille des préparations verticales, nous vivons un surprenant « changement de paradigme » qui bousculera définitivement les habitudes cliniques et la vision de la prothèse fixe conventionnelle.
Face à toute situation clinique, l’approche adhésive (composites directs, onlays, overlays, veenerlays, facettes…) doit dès que possible être privilégiée, Elle s’affranchit, grâce au collage, de la recherche de rétention mécanique, pour permettre des interventions a minima qui facilitent les réinterventions futures, limitent les risques iatrogènes et préservent la résistance mécanique naturelle de la dent à restaurer [1, 2]. L’objectif derrière cette philosophie adhésive au cœur du concept de « gradient thérapeutique » est le maintien à très long terme de la dent du patient sur l’arcade [3].
Toutefois, l’approche traditionnelle, non adhésive, qui s’appuie sur une préparation corono-périphérique (couronne) pour obtenir de la rétention mécanique, a encore sa place dans nos exercices. Elle est indiquée lorsque l’approche adhésive n’est pas envisageable [4] : réinterventions prothétiques, délabrements extrêmes, absence d’émail pour garantir la pérennité du collage [5], besoins de solidarisation/contention prothétique, traitements de certains patients seniors (coopération limitée, hygiène bucco-dentaire délicate, limites dentinaires telles les pertes d’attache et risque carieux majoré).
Pour préparer une couronne, une limite horizontale nette (congé à quart de rond, épaulement à angle interne arrondi…) est-elle absolument nécessaire, comme cela a été exclusivement enseigné depuis une quarantaine d’années ? La réponse est non ! Avec le développement de la zircone, qui permet d’allier résistance…