Clinic – Juin Juillet 2024 Atteintes péri-implantaires
35,00€
Description
ÉDITORIAL
Un réel défi…
Dr Brenda Mertens I Lire ci-dessous
TRIBUNE
La péri quoi ?
Dr Caroline Fouque
PRÉFACE
Les maladies péri-implantaires
Pr Massimo De Sanctis
Les maladies péri-implantaires : point de vue biologique
Banndith Cheat, Jérôme Bouchet, Grégoire Chevalier, Marjolaine Gosset
Les facteurs et indicateurs de risque des maladies péri-implantaires
Solen Novello, Jérôme Lasserre, Evan Bouchez, Florian Jacquet, Hélène Rangé, Selena Toma
Diagnostic des maladies péri-implantaires
Pierre-Yves Gegout, Olivier Huck
Prise en charge de la mucosite péri-implantaire : les données actuelles
Matthias Gaudard, Jean-Michel Heurtebise, Clément Ameline, Séverine Vincent-Bugnas, Sophie-Myriam Dridi
Options de traitement non chirurgical des maladies péri-implantaires
Andrea Roccuzzo, Andrea Lo Giudice, Umberto Gibello, Beatrice Longhi
Principes du traitement chirurgical de la péri-implantite
Alberto Monje, Mia Rakic
Stratégies de décontamination des surfaces implantaires dans le traitement de la peri-implantite
Brenda Mertens, Alberto Monje, Ramon Pons
Traitement chirurgical des lésions péri-implantaires : apport de l’implantoplastie
Déborah Goltzmann, Romain Ohanessian, Arthur Brincat, Théo Ranchain, Angéline Antezack, Virginie Monnet-Corti
Prise en charge régénérative de la péri-implantite par le nettoyage électrolytique
Francesca Pacifico, Brenda Mertens, France Lambert
Stratégies de prévention des maladies péri-implantaires : de la planification à la thérapie de soutien
Alexandre Courtet, Nicolas Blanc-Sylvestre, Philippe Bouchard, Maria Clotilde Carra
Quels types de chirurgie pour l’aménagement des tissus mous péri-implantaires ?
Christelle Darnaud, Sofia Aroca
Chronologie de l’aménagement des tissus mous autour des implants
Martina Stefanini, Ilham Mounssif, Claudio Mazzotti, Matteo Sangiorgi, Giovanni Zucchelli
La péri-implantite, une erreur ?
Guillaume Heller, Franck Renouard
Focus : l’implant en zircone, la réponse face aux péri-implantites ?
Norbert Cionca
Un réel défi…
Un numéro spécial vraiment dans l’air du temps… Un numéro rassemblant les experts nationaux et internationaux sur le sujet des atteintes péri-implantaires, réels défis de notre profession…
Un peu d’histoire pour commencer et pour mieux comprendre. Dans les années 1950, le Dr Per Ingvar Brånemark découvre la biocompatibilité du titane avec le corps humain puis, en 1965, il implante, avec son équipe, le premier patient. En 1969, il introduit pour la première fois le terme « ostéointégration » et les années qui suivent sont consacrées à la mise en place d’un protocole chirurgical fiable. En 1982, les Suédois sont invités à présenter leurs travaux en Amérique du Nord. C’est la fameuse Conférence de Toronto qui lance la diffusion mondiale des implants ostéointégrés ; les premiers implants sont alors posés en France. Pendant les années de développement des implants dentaires et de l’optimisation de l’ostéointégration dans les années 80-90, le terme « péri-implantite » apparaît pour la première fois dans la littérature, plus précisément en 1987 dans une étude de Mombelli et al. L’implant dentaire, ce nouveau moyen thérapeutique, est extraordinaire, mais il est alors déjà clair que les infections ne l’épargnent pas plus qu’elles n’épargnent les dents naturelles.
De multiples définitions des pathologies péri-implantaires sont alors proposées au fil des années par différentes équipes à travers le monde, jusqu’au consensus du World Workshop de l’American Academy of Periodontology (AAP) et de l’European Federation of Periodontology (EFP) organisé à Chicago en 2017.
Depuis, les publications scientifiques s’enchaînent et plus de 2 500 sont dénombrées sur les sur les cinq dernières années, publications incluant les recommandations cliniques qui ont suivi le Workshop de l’EFP en 2022, le rapport de consensus de l’European Association for Osseointegration (EAO) de 2021 ou encore son « Paper Statement » en 2024.
Le monde scientifique se demande comment éviter les atteintes péri-implantaires, comment faire pour toujours espérer que les implants puissent durer toute une vie, comment diagnostiquer au plus tôt, comment les traiter. Ces complications sont-elles le fruit des erreurs des praticiens ?
Une meilleure gestion des tissus mous péri-implantaires limiterait-elle la survenue des atteintes péri-implantaires ? De nouveaux matériaux comme la zircone constitueraient-ils une réponse possible ?
Dans ce numéro, nous avons la chance inouïe de réunir des auteurs nationaux et internationaux, experts dans la thématique, qui, tous, ont pris le temps de répondre à toutes les questions pour nous donner ainsi un guide clinique et scientifique complet selon les dernières données acquises de la science. J’aimerais remercier chacun d’entre eux personnellement d’avoir accepté de partager ses connaissances, sa passion, d’avoir immédiatement répondu présent malgré des agendas qui, à première vue, ne le permettaient pas. Un grand merci à tous ceux qui m’ont fait part de leur réelle amitié en me soutenant dans la coordination de cette édition. Merci Sofia, Mia Alberto, Marc et Nathalie sans qui le contenu n’aurait pas pu prendre la forme de mon rêve, celle d’un numéro thématique de référence française sur les atteintes péri-implantaires. Merci François qui a su le sublimer grâce à son talent, sa passion et beaucoup de temps…
Mais tout n’est-il pas une question de temps ?
Prendre le temps pour s’adonner à sa passion, pour réfléchir à un projet, illustrer, corriger, penser chaque coup de crayon réel ou virtuel…
Prendre le temps d’expliquer au patient sa pathologie, de relever les facteurs de risque, de réaliser la prévention primordiale puis les planifications, le traitement… De bien diagnostiquer et mettre en œuvre les thérapeutiques de soutien…
Prendre le temps de lire, d’apprendre, d’acquérir les dernières données de la science, de respecter la courbe d’apprentissage, d’essayer de comprendre chaque individu, chaque biologie, chaque cicatrisation… Un temps qu’on maîtrise… ou pas.
Le temps… Un ami ou un ennemi qui nous préserve ou nous conduit finalement vers le défi de notre profession… Les atteintes péri-implantaires…
En tant que parodontiste, on ne peut s’empêcher de rêver et de se dire que le meilleur implant restera pour toujours la dent, et espérer que les équipes scientifiques parviendront un jour à faire repousser les dents, que nous pourrions ensuite implanter ou transplanter…
Mais patience ! « Le temps est sage, il révèle tout » (Thalès).
Très belle lecture à chacun d’entre vous !
Brenda Mertens, Coordinatrice scientifique
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