Réalisation d’une barre fraisée personnalisée en titane dans la réhabilitation d’un maxillaire atrophié

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 22-28)
Information dentaire
La CFAO (conception et fabrication assistée par ordinateur) prend une part de plus en plus importante dans la réalisation des prothèses implanto-portées.
Ces technologies numériques constituent une avancée majeure en termes de précision d’adaptation des suprastructures [9, 14]. La réhabilitation implanto-prothétique d’un maxillaire totalement édenté peut représenter un traitement délicat du fait de considérations biomécaniques et anatomiques liées à une forte résorption osseuse.
À travers un cas clinique, nous verrons l’apport que constituent ces nouvelles technologies numériques sur l’élaboration d’une barre fraisée maxillaire.

Présentation du cas

Il s’agit d’une patiente âgée de 75 ans, non fumeuse, traitée depuis sept ans par méthotrexate pour une polyarthrite rhumatoïde. Elle présente un édentement total maxillaire depuis une trentaine d’années. Elle est porteuse d’une prothèse partielle amovible mandibulaire et d’une prothèse adjointe complète maxillaire à la stabilité très précaire compte tenu de la forte résorption des crêtes osseuses. Ses motivations sont essentiellement d’ordre fonctionnel. Sa priorité : retrouver un confort masticatoire.
La résorption osseuse centrifuge à la mandibule et centripète au maxillaire est à l’origine d’une réduction du volume osseux maxillaire entraînant un décalage des bases osseuses maxillaire et mandibulaire. Il en résulte un montage des dents prothétiques souvent très décalé par rapport à la base osseuse résiduelle. Ce décalage des bases osseuses sera compensé par la prothèse amovible complète supra-implantaire (PACSI) et doit être pris en compte dès la pose des implants.

Chirurgie pré-implantaire

Un Dentascan® permet d’évaluer le volume osseux disponible pour une réhabilitation implanto-portée en complément de la radio panoramique de première intention. Cet examen confirme l’atrophie osseuse maxillaire (fig. 1 et 2).



En conséquence, une solution implantaire passe nécessairement par une reconstruction osseuse préalable. Une sur-élévation bilatérale des planchers sinusiens est réalisée avec un abord latéral. Les comblements des zones sous-sinusiennes sont effectués au moyen d’os allogénique (Maxgraft®) mélangé à un coagulum veineux prélevé en début d’intervention puis recouvert d’une membrane de collagène Bio-gide® et de PRF’s. La prothèse totale est évidée et rebasée périodiquement avec une résine souple.

Planification implantaire

La planification implantaire s’effectue à l’aide du logiciel…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

CFAO

Article réservé à nos abonnés La naissance de l’intelligence artificielle en dentisterie
Partie 1 : L’empreinte optique apporte l’intelligence artificielle générative [1] à la dentisterie

En 1984, nous écrivions dans un article de Dentist News [2] : « La théorie de l’empreinte optique (CFAO) est une nouvelle...
CFAO

Article réservé à nos abonnés L’impact des différentes plages de numérisation sur la précision de trois scanners intra-oraux : une étude comparative

Résumé Objectifs : Cette étude visait à évaluer et comparer la précision (à la fois la justesse et la précision) des...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Post-traitement des restaurations réalisées par CFAO directe : un guide pratique

La CFAO (Conception et Fabrication assistée par ordinateur) directe permet de réaliser un grand nombre de restaurations au cabinet dentaire,...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Empreintes secondaires et CFAO en PAPIM : le modèle « hybride »

L’apport du numérique en Prothèse Amovible Partielle à Infrastructure Métallique (PAPIM) est une avancée incontestable [1-5]. Dans ce domaine, l’empreinte...