à propos d’un cas
Problématique des greffes d’apposition
Les greffes d’apposition consistent à augmenter en largeur – et dans une moindre mesure en hauteur – le volume osseux résiduel de la crête alvéolaire par adjonction de greffons d’os qui sont adaptés aux tissus sous-jacents et ensuite stabilisés à l’aide de micro-vis. Trois critères déterminent la réussite du traitement : une bonne coaptation associée à une fixation parfaite (stabilité irréprochable), l’optimisation de la vascularisation et une fermeture étanche du site.
Parmi les familles de biomatériaux disponibles, seuls les greffons autogènes et allogéniques se présentent sous forme de bloc utilisables pour ce type de thérapeutiques [13] ; le principal défaut des matériaux de synthèse étant une faible résistance mécanique lorsqu’ils se présentent sous forme de bloc.
L’utilisation d’os autogène implique deux sites chirurgicaux, un site receveur et un site donneur, donc des suites opératoires majorées et une diminution potentielle de la quantité de tissus prélevée selon les sites [1].
Les greffons allogéniques présentent l’avantage de s’affranchir de site donneur. Ce sont des lamelles d’os cortico-spongieux non déminéralisées provenant de donneurs vivants et prélevés lors d’arthroplasties de la hanche (têtes fémorales). L’os est délipidé et déprotéinisé pour ne conserver que la trame minérale. Les têtes fémorales sont ainsi préparées de façon à offrir une partie corticalisée (résistance mécanique) et une partie spongieuse (ancrage sur le site de greffe et ostéoconduction). Plusieurs biomatériaux sont actuellement commercialisés par des banques de tissus autorisées par l’ANSM (Biobank®, TBF®…). Chaque banque réalise son propre traitement chimique et mécanique des échantillons. La conservation à long terme est effectuée par lyophilisation, laquelle améliore l’incorporation des allogreffes osseuses en diminuant les réactions…