En introduction du congrès, G. Lavigne (Montréal) présentera le cheminement suivi depuis des décennies dans la connaissance, l’évolution des méthodes de diagnostic (fig. 1) et l’amélioration de leur précision pour poser les bonnes questions sur les manières de prendre en charge les patients « bruxomanes » qui induisent tant de soucis dans nos pratiques quotidiennes. Il fera une distinction entre bruxisme du sommeil et bruxisme de l’éveil, notions bien explicitées par la suite par E. Manfredi (Parme) et S. Palla (Zurich). Auparavant, J.-A. Micoulaud-Franchi (Bordeaux) aura bien détaillé les structures du sommeil, qu’il soit normal ou perturbé, avec ses incidences sur les parafonctions.
Un accent particulier sera mis sur les associations des formes de bruxisme avec différentes maladies, prises de médicaments, troubles du sommeil, modes de vie, et tous les facteurs de comorbidités qui peuvent être reliés aux bruxismes. Ce sont F. Lobbezoo (Amsterdam), P.-J. Monteyrol (Bordeaux) et A. De Laat (Leuven) qui interviendront sur ces sujets.
E. d’Incau (Bordeaux) et D. Manfredini (Padoue) détailleront les méthodes de diagnostic clinique des bruxismes et les conséquences des bruxismes du sommeil et de l’éveil fréquemment observées sur les dents et l’appareil manducateur. Le chapitre des lésions d’usure dentaire et du diagnostic différentiel entre les nombreuses variétés d’usure sera particulièrement développé (fig. 2).
M.-C. Carra (Paris) fera une synthèse exhaustive du bruxisme chez l’enfant : facteur de risque pour un bruxisme à l’âge adulte ou parafonction transitoire ?
La dernière partie du congrès apportera les réponses attendues sur les attitudes à adopter devant ces patients qui compliquent l’exercice des odontologistes en les mettant dans des situations d’échecs pour leurs travaux.
On parle davantage de prise en charge des bruxismes que de traitement proprement dit. Tout d’abord, P. Pionchon (Clermont-Ferrand) évoquera les aspects comportementaux et psychologiques, puis V. Descroix (Paris) indiquera les possibilités offertes par la pharmacologie.
J.-D. Orthlieb (Marseille) abordera ensuite le rôle des orthèses occlusales si souvent utilisées, en mentionnant leurs indications et leurs limites. Pour le volet de la dentisterie restauratrice, A. Mainjot (Liège) parlera de l’intérêt de l’utilisation de tel ou tel matériau dans les cas de parafonction (fig. 3). A. Vanheusden (Liège) détaillera les techniques de dentisterie adhésive et non invasive pour réparer les usures dentaires d’origine parafonctionnelle, quand ces conséquences des bruxismes ont entraîné un préjudice esthétique et fonctionnel pour lequel le patient attend une réparation.
Ces journées consacrées aux bruxismes mettront donc l’accent sur les différences entre bruxismes du sommeil et de l’éveil, à la fois dans leurs étiologies, diagnostics et prises en charge et sur les nombreuses pathologies médicales qui peuvent leur être reliées.
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