La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, souhaite renforcer l’arsenal pour lutter contre la désertification médicale qui « cause un désarroi absolu dans la population », expose-t-elle dans Le Parisien du 15 juin. Elle souhaite mettre à disposition des collectivités une « enveloppe » spéciale (sans en donner le montant) qui permettra aux « territoires de mettre en place des actions selon leurs besoins spécifiques ».
Elle prône le « regroupement en aidant à la création de maisons de santé pluridisciplinaires » et esquisse les contours d’une nouvelle arme, le « médecin détaché ». « Une à deux fois par semaine, certains médecins pourraient être « détachés » pour aller donner une consultation dans les endroits en désertification, sans avoir l’obligation d’y vivre », lance-t-elle. Globalement, la ministre est favorable, comme ses prédécesseurs, à l’incitation plutôt que la coercition. « On ne peut pas forcer des médecins qui ont fait onze ou douze ans d’études à s’installer quelque part.
Le risque est d’avoir des personnes qui ne veulent plus faire ce métier ou de les voir partir vers l’industrie pharmaceutique, assure-t-elle. En revanche, on peut les attirer avec des mesures fiscales avantageuses. »
Agnès Buzyn : incitation plutôt que coercition
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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