Antirésorptifs et risques d’ostéonécroses : que savent les praticiens ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°21 - 26 mai 2021 (page 6-7)
Information dentaire
Article analysé : Han AL. The awareness and practice of dentists regarding medication-related osteonecrosis of the jaw and its prevention : a cross-sectional survey. BMC Oral Health 2021 ; 21 (1) : 155.

On ne trouve que ce que l’on cherche, et on ne cherche que ce que l’on connaît. Que savent les praticiens des médicaments susceptibles de provoquer des nécroses osseuses des os maxillaires et mandibulaires à la suite de gestes chirurgicaux, de la prévalence de ce risque, de la manière de le prévenir ? C’est ce à quoi s’est intéressé l’auteur de cette étude à l’aide d’une enquête en ligne proposée sur le réseau social professionnel le plus employé par les dentistes sud-coréens en avril 2020, qui s’est close une fois que 1 000 participants y ont répondu.

En préambule à la présentation de ses résultats, il nous indique d’abord que les bisphosphonates, employés notamment pour la prévention de l’ostéoporose, ne sont pas les seuls médicaments en cause, mais que des inhibiteurs de la résorption osseuse tels que le dénosumab (Prolia, Xgeva) ou encore des inhibiteurs de l’angiogenèse sont aussi concernés. Il explique ensuite que la prévalence de ces ostéonécroses en relation avec des médicaments est très faible (entre 0,001 % et 0,21 %), mais que ces complications peuvent être sévères avec une exposition des tissus osseux maxillo-faciaux potentiellement associée à des fistulisations intra ou extra-orales pendant plus de 8 semaines. Il indique enfin que selon la classe et le type de médicament, la durée d’action après administration (et donc de risque) est très variable ; de 3 à 5 ans pour les bisphosphonates et sans effet persistant pour le dénosumab.

Se pose alors la question d’une suspension de traitement en prévision d’un geste de chirurgie osseuse (extraction ou implantologie), tout en considérant l’ensemble de la balance bénéfice/risque à cette suspension. Cette question fait partie de l’enquête conduite, dont les résultats montrent que près de 97 % des chirurgiens-dentistes ayant répondu rapportent documenter l’historique médical de leurs patients dont les prises…

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