Assurance maladie : 30 milliards d’euros de déficit en 2020 et une progression des dépenses de + 7,6 %

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Information dentaire

Le déficit de la Sécurité sociale atteindra 44,7 milliards d’euros cette année et une perte de 25,5 milliards est attendue en 2021, indique la Projet de loi de financement de la Xécurité sociale (PLFSS) pour 2021 présenté le 29 septembre par le gouvernement.

La branche maladie est celle qui souffre le plus. Son déficit sera de – 30 milliards en 2020 et de -16,4 milliards en 2021. La crise sanitaire est évidemment la principale cause de ce trou d’air. Pour y faire face, l’Assurance maladie a en effet engagé plus de 15 milliards de dépenses exceptionnelles : achats de masques chirurgicaux et FFP2, respirateurs, réactifs de tests-PCR ou encore prise en charge des arrêts de travail pour gardes d’enfants.

Une addition loin d’être compensée par la baisse de plusieurs milliards des dépenses de soins de ville liée à l’effondrement du recours aux soins pendant le confinement. Qui d’ailleurs ne sera pas forcément compensé pour la profession par la reprise actuelle. « Sous l’hypothèse que l’activité reviendrait progressivement d’ici la fin de l’année à sa tendance historique, les dépenses relatives aux honoraires de dentistes seraient en baisse de 6,8 % en 2020, après +2,9 % en 2019 (hors compensation pour perte d’activité durant le confinement) », indique ainsi le rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale publié également le 29 septembre. La contribution exceptionnelle des complémentaires santé, assise sur les économies qu’elles ont réalisées du fait du non-recours aux soins, est fixée à 1 milliard en 2020.

Au final, les dépenses maladies bondiront de 7,6 % pour cette année (2,3 % étaient prévus avant la crise) et devraient progresser encore de 3,5 % en 2021 (par rapport à l’Ondam 2020) pour se retrouver à 224,6 milliards d’euros, du jamais vu depuis quinze ans. À l’intérieur de cette enveloppe, les soins de ville progresseront de 5,8 % en 2021 et les dépenses hospitalières de 5,2 %. Pour financer ces dépenses, le gouvernement table en 2021 sur une forte augmentation des cotisations sociales du secteur privé et de la CSG, tirées par le dynamisme de la masse salariale (+ 6,5 %) « sous l’effet de la reprise économique, soutenue par le plan de relance ».

Il compte aussi faire des économies. Autour de 4 milliards : structuration de l’offre de soins (800 millions), baisses de prix sur les médicaments (600 millions) et les dispositifs médicaux (100 millions), amélioration de la pertinence et de la qualité des soins en ville (1 milliard), efficience des arrêts de travail et des transports (300 millions), contribution des complémentaire santé (500 millions). « Les marges d’incertitude restent particulièrement élevées, au premier rang desquelles figure l’évolution de l’épidémie de Covid-19, et certaines hypothèses de calcul restent conventionnelles en l’absence de référence possible à des situations comparables », souligne la Commission des comptes.

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