À la demande de la CNAM, la Haute Autorité de Santé (HAS) va réviser ses recommandations sur la prévention de la carie dentaire, publiées en 2010.
« Cette actualisation s’inscrit dans le cadre du virage préventif impulsé par la convention dentaire 2023-2028 et le programme national « Génération sans caries », qui cible les jeunes de 3 à 24 ans », indique-t-elle le 17 novembre.
Les travaux de la HAS viseront à intégrer les données épidémiologiques et thérapeutiques les plus récentes, incluant les recommandations de l’OMS sur la teneur en fluor des dentifrices et les avancées en matière de scellements, traitements atraumatiques ou biomatériaux (CPP-ACP).
Trois axes guideront l’évaluation, selon l’institution : identifier les populations prioritaires, déterminer la fréquence optimale des examens bucco-dentaires et évaluer les interventions préventives les plus efficaces selon les groupes ciblés.
L’enjeu est sanitaire, économique et éthique. La prévention vise à réduire les complications et les inégalités, mais aussi à contenir le coût croissant des soins curatifs, estimé à plus de 15 milliards d’euros par an.
« L’objectif est d’actualiser les recommandations nationales en tenant compte des inégalités persistantes d’accès aux soins, de l’évolution des données scientifiques et des nouvelles orientations stratégiques », précise la HAS.
La méthode reposera sur une revue systématique de la littérature et sur les travaux d’un groupe pluridisciplinaire réunissant chirurgiens-dentistes, médecins, sociologues, économistes et représentants d’associations de patients.
Les conclusions sont attendues pour 2026. « Elles devront orienter les futures politiques publiques et permettre l’adaptation du programme M’T dents en vue de bâtir une stratégie nationale de prévention bucco-dentaire cohérente et durable », souligne encore la Haute Autorité de Santé.
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