Considérations de biomécanique pour le traitement d’une béance antérieure par miniplaques d’ancrage maxillaire.

  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2015
Information dentaire
L’utilisation de miniplaques d’ancrage maxillaire peut être une alternative thérapeutique à la chirurgie maxillo-faciale.

Les béances dues à un excès vertical postérieur sont, jusqu’à présent, généralement traitées à l’aide d’extractions, de forces extra-orales, ou de chirurgie orthognatique en fonction de la sévérité de la malocclusion. L’apparition récente de plaque d’ancrage squelettique a permis d’obtenir un meilleur contrôle des mouvements dentaires et en particulier de l’ingression des secteurs postérieurs. Ceci est particulièrement intéressant car cela éviterait d’avoir recours à la chirurgie maxillo-faciale et d’obtenir une correction orthodontique stable dans le temps.
Le cas présenté dans cet article est une patiente âgée de 12 ans 8 mois présentant une classe II biproalvéolie avec béance allant de 4 à 4, associée à une classe II squelettique sur un schéma facial hyperdivergent. Deux options thérapeutiques ont été proposées à la jeune fille et à ses parents :
– un traitement orthodontico-chirurgical avec extraction de 4 prémolaires et chirurgie bimaxillaire (Lefort tri-partite et autorotation mandibulaire)
– un traitement orthodontique non chirurgical avec mise en place de mini-plaques d’ancrage au niveau de la partie inférieure de l’arcade zygomatique et extraction de 4 prémolaires.
La seconde option thérapeutique a été choisie par la patiente et sa famille.
Après 30 mois de traitement, une occlusion de classe I associée à un recouvrement et un surplomb satisfaisant ont été obtenus. L’esthétique faciale et la position des lèvres ont également été améliorées. Une plaque, avec plan de surélévation latéral et crochets coulissants dans les têtes des miniplaques, a été utilisée en contention. Cela a permis de maintenir l’ingression des secteurs postérieurs. Deux ans après le débaguage, l’occlusion et la dimension verticale sont maintenues.
L’utilisation de miniplaques d’ancrage semble donc une option thérapeutique assez fiable pour la correction de béances dentaires causées par une égression des secteurs postérieurs.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Bruxisme et jeunes patients

En 2018, un consensus international est parvenu à définir le bruxisme de sommeil (i.e. BS ou SB pour sleeping bruxism)...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Gestion des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques ou auto-immunes sous traitements immunosuppresseurs : une enquête des pratiques des chirurgiens-dentistes français

Contexte La fréquence des maladies inflammatoires chroniques ou auto-immunes (MICA) varie considérablement d’une population à l’autre, avec une prévalence dans...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Châssis de prothèse amovible : cobalt-chrome ou alliages de titane ?

En prothèse amovible à infra­structure métallique, les alliages Co-Cr constituent le matériau de choix par ses propriétés de résistance et...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Sécuriser ses décisions thérapeutiques

L’exercice quotidien d’omnipratique nous conduit fréquemment à nous poser la question de la réalisation d’une intervention en accord avec les...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Leucoplasie orale et imiquimod

Limiquimod (analogue nucléosidique de la famille des imidazoquinolines) est un immunomodulateur dont l’activité repose essentiellement sur son rôle de ligand...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Crête osseuse atrophiée et reconstruction pré-implantaire : greffe autogène ou xénogène

Depuis son avènement au début des années 80, l’implantologie moderne connaît un développement continu et exponentiel grâce à une meilleure...