Contrats d’apprentissage : les raisons de la rupture

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°41 - 27 novembre 2024
Information dentaire

Tandis qu’une étude de l’Observatoire des métiers des professions libérales (OMPL) publiée le 16 septembre (lire Id n° 33) montre que, dans les cabinets dentaires, le nombre de contrats d’apprentissage a flambé de + 245 % entre 2020 et 2021 (de 530 à 1 830 contrats), et que, plus largement, dans l’ensemble des entreprises libérales (cliniques vétérinaires, cabinets d’avocats, pharmacies, etc.), leur nombre a augmenté de 40 %, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) s’est, elle, intéressée aux raisons qui entraînent parfois la rupture de ces contrats. Même si son analyse, publiée fin octobre, ne porte pas spécifiquement sur les entreprises libérales, elle apporte matière à réflexion pour les employeurs. On y apprend qu’un bon tiers (36 %) des apprentis commençant une formation de niveau CAP à bac +2 rompent un contrat au cours de la première année et demie de leur apprentissage.

Si la fréquence des ruptures diminue à mesure que le niveau de formation s’accroît (de 42 % au niveau CAP à 27 % à bac +2) et que la taille de la structure employeuse augmente (43 % au sein d’entreprises de moins de 5 salariés, 19 % à partir de 250 salariés), l’influence des parents est également primordiale. Le taux de rupture pendant la première année et demie de l’apprentissage s’élève à 30 %, « quand les parents ont non seulement donné à leur enfant l’idée ou l’envie d’entrer en apprentissage mais l’ont aussi aidé à rechercher un employeur », alors qu’il monte à 38 % s’ils n’ont joué aucun rôle. Des problèmes avec l’employeur ou le poste occupé (mauvaises conditions de travail, mauvaise ambiance, manque de suivi, fait de ne rien apprendre de nouveau, se voir confier des missions inadaptées au diplôme préparé ou encore réaliser des heures supplémentaires non compensées) constituent les principaux motifs de rupture (81 %), largement devant le désintérêt à l’égard du métier, le souhait de se réorienter, de trouver une meilleure rémunération ou des problèmes de logement, de transport ou de santé.

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