Covid-19 : grosse déprime, surtout chez les jeunes adultes

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« La prévalence des épisodes dépressifs a augmenté en France. La tendance, déjà amorcée depuis 2010, a connu une accélération sans précédent entre 2017 et 2021, en particulier chez les jeunes adultes. Le stress causé par la maladie de la Covid-19 et les restrictions imposées pour la contrôler apparaît comme l’une des principales hypothèses explicatives de cette hausse », conclue une étude de Santé publique France publiée le 14 février dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

12,5 % des 24 076 personnes interrogées pour l’enquête (53 % de femmes) disent avoir vécu un épisode dépressif caractérisé (EDC – lire ci-dessous) au cours des 12 derniers mois. Une augmentation de 3,5 points par rapport à 2017. Elle concerne tout le monde mais la progression la plus importante est observée chez les jeunes adultes (18-24 ans). Les épisodes dépressifs ont touché 1 jeune adulte sur 5 (20,8 %) en 2021, soit une hausse de près de 80 % par rapport à 2017 (11,7 %).

« Les femmes, les personnes vivant seules et les familles mono-parentales, tout comme celles qui ne se déclaraient pas à l’aise financièrement, au chômage et celles indiquant que la Covid-19 avait eu un impact négatif sur leur moral », ont également été plus fréquemment sujettes à des EDC, note l’étude.

Et pour la première fois depuis 2005, le nombre de personnes interrogées ayant déclaré avoir vécu un EDC dans les zones urbaines est supérieur à celui observé dans les autres catégories de territoires : 13,8 % contre 10,9 % en zone rurale, ce qui montre bien l’impact des confinements.

Dans l’agglomération parisienne, 15 % des personnes interrogées ont déclaré avoir vécu un épisode dépressif au cours des 12 mois précédant l’enquête.

Qu’est-ce qu’un épisode dépressif caractérisé ?
Un EDC se caractérise par au moins un symptôme principal, accompagné d’au moins trois symptômes secondaires, avec un retentissement sur les activités habituelles.

Symptômes principaux :
– vivre une période d’au moins deux semaines consécutives en se sentant triste, déprimé, sans espoir, pratiquement toute la journée et presque tous les jours ;
– vivre une période d’au moins deux semaines consécutives en ayant perdu l’intérêt pour la plupart des choses, pratiquement toute la journée et presque tous les jours.

Symptômes secondaires (pendant au moins les deux semaines) :
– se sentir épuisé ou manquer d’énergie plus que d’habitude ;
– avoir pris ou perdu au moins 5 kg ;
– avoir plus que d’habitude des difficultés à dormir ;
– avoir beaucoup plus de mal que d’habitude à se concentrer ;
– avoir un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inapproprié ;
– avoir beaucoup pensé à la mort ;
– avoir perdu de l’intérêt pour la plupart des choses comme les loisirs, le travail ou les activités qui donnent habituellement du plaisir (seulement si symptôme principal de tristesse).

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