Différences de personnalité entre les patients traités en orthodontie linguale et vestibulaire : perfectionnisme, image corporelle et impact de l’esthétique dentaire

  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2015
Information dentaire
Les patients traités en orthodontie linguale sont plus perfectionnistes que les patients traités en vestibulaire quel que soit leur niveau socio-économique.

Il a souvent été rapporté dans la littérature que les patients adultes étaient assez exigeants et tout particulièrement les patients traités en orthodontie linguale. Les auteurs de cette étude ont donc décidé d’objectiver cette impression en observant à travers 3 questionnaires, différents traits de caractère comme le perfectionnisme, l’image corporelle et l’impact psychosocial de l’esthétique dentaire chez des patients suivis en orthodontie linguale et vestibulaire.
80 patients (32 hommes et 48 femmes) âgés de 18 à 58 ans ont été sélectionnés pour cette étude. 57.5 % ont été appareillés en lingual et 42.5 % en vestibulaire. L’âge moyen des patients traités en vestibulaire était de 30.4 ans et celui des patients traités en lingual de 34.8 ans. Le test d’impact psychosocial de l’esthétique dentaire est divisé en 4 catégories : l’estime de soi par rapport à sa dentition, la préoccupation esthétique, l’impact psychologique et l’impact social. Le test concernant le degré de perfectionnisme regroupe 6 dimensions : standards personnels, degré de préoccupation pour les erreurs, doutes sur les actions, attentes parentales, critiques parentales, et niveau d’organisation. Le test concernant l’image corporelle est organisé en trois parties : importance subjective du corps, auto-appréciation du degré de séduction, importance de l’apparence physique.
Les résultats de cette étude n’ont pas montré de différences en fonction du niveau socio-économique ni en fonction des antécédents de traitement orthodontique. Il apparaît que les patients traités par appareillage lingual sont plus perfectionnistes que les patients traités en vestibulaire et ce, de manière statistiquement significative et que la corrélation était particulièrement forte avec des aspects du perfectionnisme considérés comme négatifs comme des attentes parentales excessives et un caractère critique.
En ce qui concerne l’impact psychosocial de l’esthétique dentaire et l’image corporelle, les différences n’étaient pas statistiquement significatives entre les deux groupes même si les scores étaient systématiquement plus élevés pour le groupe lingual.

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