Efficacité de l’arc de Nance comme renfort d’ancrage

  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2015
Information dentaire
L’arc de Nance demeure en 2015 un excellent auxiliaire de renfort d’ancrage.

Le problème de l’ancrage est un souci majeur des orthodontistes et nécessite une bonne compréhension et anticipation des mouvements à effectuer. L’arc de Nance est un dispositif de renfort d’ancrage utilisé depuis de nombreuses années et dont l’efficacité est cliniquement reconnue. Cependant, les dernières études portant sur ce dispositif ne donnent pas de résultats probants en raison de l’absence de groupe contrôle. En effet, il est éthiquement discutable de risquer une perte d’ancrage incontrôlée.
L’objectif de cette étude est donc de quantifier la perte d’ancrage obtenue au cours d’un mouvement de fermeture d’espace à 5, 10 et 15 semaines chez le chien avec et sans dispositif de renfort d’ancrage de type arc de Nance. Le point de référence étant une minivis positionnée de façon similaire chez tous les animaux. Pour cela les auteurs ont appareillé l’arcade mandibulaire de 7 chiens (3 pour le groupe contrôle et 4 pour le groupe expérimental). Ils ont positionné des bagues sur les 2e et 4e prémolaires et mis en place un arc de Nance reliant ces dernières pour le groupe expérimental. L’espace a été fermé à l’aide d’un ressort Niti et deux minivis ont été positionnées au niveau de la première prémolaire ; l’une a servi à mesurer les mouvements dentaires totaux et l’autre, les mouvements éventuels de la première minivis.
Le déplacement dentaire total était similaire dans les deux groupes, en revanche la quantité de perte d’ancrage était inférieure dans le groupe expérimental que dans le groupe témoin. La perte d’ancrage observée dans le groupe expérimental s’est produite majoritairement durant les premières semaines d’activation alors qu’elle était continue pour le groupe contrôle ; les auteurs expliquent ce phénomène par la compression des tissus mous par la pastille acrylique du Nance.
L’arc de Nance est donc un bon dispositif de renfort d’ancrage même s’il n’est pas absolu du fait de la compression des tissus muqueux.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Tenons fibrés vs inlay-cores : études cliniques et taux de succès

Notre dernière revue de presse parue dans le numéro du 8 octobre (L’Information Dentaire n° 34) a révélé que l’étude avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Tenons fibrés vs inlay-cores : études cliniques et taux de succès

Notre dernière revue de presse parue dans le numéro du 8 octobre (L’Information Dentaire n° 34) a révélé que l’étude avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Prédictibilité du mouvement de dérotation par aligneurs et facteurs influençant : une étude rétrospective

Contexte et objectifs : Plusieurs études ont évalué l’efficacité globale de la dérotation et proposé une valeur générale de surcorrection (environ...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Indications et limites des traitements par aligneurs : consensus international selon une méthode Delphi modifiée

Objectifs : Les objectifs de cette étude étaient de recueillir l’avis d’experts sur les aspects essentiels du traitement par aligneurs et...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Endodontie guidée et localisateur d’apex

Si la chirurgie guidée, que nous avons déjà abordée dans une précédente revue de presse, représente une niche concernant principalement...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Étude exploratrice des variables cliniques des patients présentant un DTM permettant de les regrouper selon le mécanisme putatif de la douleur en cause

Objectifs Les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM), en tant que troubles musculosquelettiques, sont dits « non spécifiques », car aucune cause n’est clairement identifiée....