C’est ce que propose l’American Heart Association (AHA) avec son initiative « Healthy Smiles, Healthy Hearts », lancée le 18 novembre aux États-Unis.
L’objectif : faire des dentistes des acteurs clés du dépistage précoce de l’hypertension et des maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité outre-Atlantique.
Chaque année, près de 29 millions d’Américains consultent un dentiste sans voir un autre professionnel de santé. « Pour beaucoup, le fauteuil dentaire est le seul point de contact avec le système médical », relève l’association.
En intégrant la mesure de la tension artérielle aux visites de routine, les équipes dentaires pourraient identifier des patients à risque avant l’apparition des symptômes et les orienter rapidement vers un suivi adapté. « Les dentistes peuvent devenir des partenaires essentiels dans la détection précoce des maladies chroniques », selon l’association.
L’initiative, propose un nouveau standard de soins incluant un protocole de dépistage et d’orientation, des formations en ligne et des supports pédagogiques pour les patients. Affiches, dépliants, guides pratiques : tout est conçu pour expliquer le lien entre santé bucco-dentaire et santé cardiovasculaire et inciter à la prise en charge globale. « En reliant santé orale et santé cardiaque, nous donnons aux dentistes un rôle décisif dans la prévention », selon l’AHA.
Près de la moitié des adultes américains souffrent d’hypertension, facteur majeur de maladies cardiaques et d’AVC. Or de nouvelles recommandations publiées en août par l’American Heart Association et l’American College of Cardiology insistent sur un traitement plus précoce et des changements de mode de vie.
Selon une enquête Harris Poll réalisée en 2024, 88 % des patients considèrent leur équipe dentaire comme partie intégrante de leur parcours de santé, et plus de 80 % accepteraient volontiers une mesure de tension au cabinet.
Avec « Healthy Smiles, Healthy Hearts », l’American Heart Association veut créer un pont entre deux mondes longtemps séparés : la santé orale et la santé cardiovasculaire. Cette approche intégrée pourrait réduire les risques et, surtout, sauver des vies.
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