Face au lichen plan buccal, quel traitement ?

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Commission scientifique et de la recherche

L’objectif de cet article est de présenter les alternatives thérapeutiques possibles dans la prise en charge du lichen plan buccal réfractaire aux corticoïdes. L’étiopathogénie du lichen plan buccal est multifactorielle, associant l’immunité spécifique, l’inflammation non spécifique et des facteurs génétiques. Du fait de cette étiologie méconnue, le traitement du lichen plan oral est essentiellement symptomatique. Les corticoïdes en application locale sont la première ligne thérapeutique. Une courte corticothérapie systémique peut également être envisagée et permet de traiter les phases aiguës dans l’évolution du lichen.

Les auteurs de l’article proposé passent en revue différentes molécules : des agents topiques (tacrolimus, pimecrolimus, cyclosporine A, sirolimus, tétracyclines, inhibiteurs du TNF-alpha…) et des médicaments administrés par voie systémique (thalidomide, mycophenolate mofetil, retinoïdes…). D’autres thérapeutiques non médicamenteuses sont étudiées : laser basse énergie, laser CO2, UV thérapie, thérapie photodynamique, etc.

Chaque traitement présente des avantages propres, en fonction de la forme clinique et de la douleur associée. Par exemple, le laser basse énergie est une alternative intéressante dans la prise en charge de la douleur des lichens atrophiques. Le tacrolimus, fréquemment utilisé dans la prophylaxie des rejets de greffes après transplantation d’organe, montre une bonne efficacité, en application topique, sur des lésions érosives. Le passage systémique est négligeable.

L’exérèse chirurgicale des lésions buccales du lichen plan est recommandée par certains auteurs pour des lésions de petite taille et bien limitées. Elle présente également l’avantage de permettre une analyse anatomopathologique d’une zone résistante au traitement par corticoïdes, chronique et qui ne cicatrise pas.

De nombreuses alternatives sont présentées et analysées dans cet article. Cependant, les études rapportent peu de cas et il est difficile de conclure à la supériorité d’une technique par rapport à une autre.

La prise en charge du lichen plan buccal peut être difficile. Il existe de nombreuses possibilités dans la thérapeutique, mais chacune relève d’une forme clinique particulière et répond à un objectif thérapeutique particulier (diminution de la douleur, diminution de l’extension des lésions…).

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