Facteurs prédisposant aux résorptions radiculaires

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 15 février 2015
Information dentaire
Le risque de résorptions radiculaires sévères des incisives est significativement plus important chez les patientes dont les follicules dentaires sont élargis et les incisives latérales normales.

sévères des incisives en relation avec la présence de canines maxillaires incluses

La prévalence des résorptions radiculaires d’incisives maxillaires en relation avec des canines incluses a été estimée entre 12 % des patients, quand elle était recherchée à l’aide d’une simple radiographie, et 67 % des cas lorsqu’on utilisait un Cone Beam (CBCT). Les résorptions radiculaires sévères des incisives (RRSI) sont heureusement rares, mais menacent la pérennité à long terme des dents concernées. Un diagnostic et un traitement précoces sont indispensables.
La littérature manque de faits probants sur les facteurs prédisposant à ces RRSI.
Le but de cette étude était d’identifier les facteurs de risque prédisposant à des RRSI en relation avec des canines maxillaires incluses.
Les données cliniques et radiographiques de 55 patients consécutifs (77 canines) avec des RRSI affectant 96 incisives ont été comparées aux données de 57 sujets témoins consécutifs (72 canines).
Les variables étudiées étaient l’âge, le genre, la position de la canine incluse, la taille du follicule dentaire, et la présence d’anomalies des incisives latérales.
Les résultats montrent que les incisives latérales étaient plus souvent atteintes que les incisives centrales et que les RRSI bilatérales étaient fréquentes. Il ressort d’un examen séparé des variables que les RRSI étaient significativement associées au genre féminin, à des canines fortement mésialées et situées verticalement à la hauteur du tiers médian de la racine de l’incisive adjacente, à des follicules dentaires d’une taille supérieure à 2 mm, et à des incisives latérales normales.
L’analyse statistique multivariée a montré que le risque de RRSI était significativement plus important chez les sujets de genre féminin (4,2 fois) avec des follicules dentaires élargis (8,3 fois) et des incisives latérales normales (5,8 fois).
Les auteurs concluent que les RRSI devraient être soigneusement dépistées chez les patientes dont les follicules dentaires sont élargis et les incisives latérales normales. Les canines fortement déplacées pourraient également être associées aux RRSI.

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