Grossesse et allaitement : quels analgésiques et anesthésiques ?

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Il a été montré que les traitements dentaires de base réalisés entre la 13e et la 21e semaine de grossesse n’ont pas de conséquences nuisibles pour la santé de la femme enceinte et du fœtus. Autant que possible, les interventions de chirurgie non indispensables seront reportées après la période d’accouchement et d’allaitement. Dans le même temps, les femmes seront encouragées à suivre un programme d’hygiène bucco-dentaire optimal.
Lorsqu’il s’agit de prescrire ou d’administrer des médicaments pendant la grossesse ou l’allaitement, la pose de l’indication est particulièrement stricte. Le paracétamol est considéré comme un médicament sûr pendant la grossesse. Dans une étude cas-témoins avec 11 610 enfants versus 4 500 témoins, l’incidence de malformations n’a pas été augmentée après la prise de paracétamol pendant le premier mois de grossesse, confirmant des études précédentes. Une prédisposition accrue à l’asthme pédiatrique après traitement maternel par paracétamol au cours du 3e trimestre de grossesse n’a pu être confirmée. Le paracétamol est considéré également comme sûr pendant la période de lactation. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont formellement contre-indiqués à partir de la 30e semaine d’aménorrhée.
Pour les anesthésiques locaux, le principe à appliquer est de préférer les substances ayant une forte liaison aux protéines plasmatiques, pour maintenir à un faible niveau l’effet systémique. On préférera donc l’articaïne et la bupivacaïne à la lidocaïne, la mepivacaïne ou la prilocaïne. Comme vaso-constricteur, il est préférable d’administrer l’adrénaline à une dilution élevée (par exemple 1 : 200 000).
En conclusion, les soins non indispensables seront reportés après la grossesse et la lactation. Pendant cette période, le paracétamol et l’articaïne avec adrénaline au 1 : 200 000 peuvent être utilisés avec le maximum de sécurité.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Étude exploratrice des variables cliniques des patients présentant un DTM permettant de les regrouper selon le mécanisme putatif de la douleur en cause

Objectifs Les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM), en tant que troubles musculosquelettiques, sont dits « non spécifiques », car aucune cause n’est clairement identifiée....
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Analyse par éléments finis et tenons fibrés

La méthode des éléments finis s’est développée à partir du milieu des années 50 à l’Université de Californie Berkeley où...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Soins dentaires, stress et BMS

Ce texte scientifique traite du syndrome de la bouche brûlante (ou Burning Mouth Syndrome BMS), une affection douloureuse de la...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Bruxisme et troubles du sommeil

Parmi les différentes causes de l’usure dentaire, l’attrition (usure par frottement des dents les unes contre les autres) résultant du...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Liens entre consommation d’aliments ultratransformés et risque de cancer de VADS et d’adénocarcinome de l’œsophage

Objectif Étudier le rôle de l’adiposité dans l’association entre la consommation d’aliments ultratransformés et le cancer des voies aéro-digestives supérieures...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Caractéristiques occlusales et claquements de l’ATM : évaluation sur 30 ans d’une étude de cohorte

De nos jours, l’association présumée entre occlusion dentaire et troubles de l’ATM reste controversée, les résultats des recherches sur ces...