La Haute Autorité de santé (HAS) recommande, le 13 mai, d’élargir la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) à tous les jeunes adultes, femmes et hommes, jusqu’à l’âge de 26 ans révolus.
Jusqu’à présent, cette vaccination était limitée aux jeunes de moins de 20 ans et aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans, « créant une inégalité d’accès à la vaccination selon le genre et l’orientation sexuelle », selon la HAS.
Cette nouvelle recommandation vise à combler une perte de chance pour les 3,6 millions de jeunes adultes de 20 à 26 ans qui n’ont pas été vaccinés à l’adolescence. La HAS souligne que trois quarts d’entre eux n’ont pas encore été exposés au virus, alors même que le risque d’infection est particulièrement élevé au début de la vie sexuelle.
La HAS précise néanmoins que la priorité demeure la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans, dont la couverture vaccinale reste insuffisante (48 % chez les filles, 24,5 % chez les garçons de 16 ans en 2024), bien loin de l’objectif national de 80 % d’ici 2030.
Chaque année, les infections à HPV sont à l’origine de 100 000 condylomes, 35 000 lésions précancéreuses et 6 400 cancers, dont près de la moitié sont des cancers du col de l’utérus. Pourtant, ce cancer est évitable grâce au dépistage et à la vaccination.
La HAS rappelle que « le vaccin ne protège pas contre tous les types d’HPV à haut risque », ni contre les infections HPV déjà existantes au moment de la vaccination et « qu’un suivi gynécologique régulier doit être effectué chez toutes les femmes, y compris les femmes vaccinées, âgées de plus de 25 ans ».
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