Il faut en moyenne environ un mois pour obtenir un rendez-vous chez le dentiste, mais une demande sur deux aboutit en 17 jours, montre une enquête publiée le 9 octobre réalisée par la Drees auprès de 21 700 personnes (dont 3 534 demandes de rendez-vous auprès d’un cabinet dentaire).
En comparaison, il faut 6 jours en moyenne chez le médecin, délai le plus court parmi les professionnels de santé. Car dans certaines spécialités médicales, les délais d’attente moyens sont parfois de plus de deux mois ! Il faut ainsi 80 jours en ophtalmologie, 61 jours en dermatologie, 50 jours chez le cardiologue, un mois et demi chez le gynécologue et le rhumatologue ou encore 3 semaines chez le pédiatre et le radiologue.
Attention, il s’agit de moyennes qui masquent d’importantes disparités liées au motif de l’appel et à la situation géographique des patients. Ainsi, chez le dentiste, le « délai médian est de 8 jours en cas d’apparition ou d’aggravation des symptômes » selon l’étude, contre 24 jours pour un autre motif comme un contrôle périodique. De la même manière, le délai est de 21 jours pour des patients résidant dans les communes situées en zones sous-dotées et d’à peine 15 jours dans les zones à l’accessibilité plus forte.
Des délais relativement longs, mais sans comparaison avec certains spécialistes comme les ophtalmologistes. « Alors que le délai médian d’obtention est de 29 jours dans l’unité urbaine de Paris, bien dotée en ophtalmologistes, il est de 76 jours dans les communes des grands pôles ruraux et de 97 jours dans les communes des petits et moyens pôles, lesquelles sont parmi les moins bien dotées », souligne la Drees.
Malgré tout, dans 80 % des rendez-vous étudiés par l’enquête, les délais d’attente sont jugés « rapides ou corrects » par les Français. Et heureusement, 90 % des contacts aboutissent à un rendez-vous. Lorsque les demandes n’ont pas abouti (le praticien est injoignable, absent, ne prend plus de rendez-vous ou n’a plus de créneaux horaires possibles pour le patient), les Français cherchent avant tout à contacter un autre professionnel de santé, mais un tiers renoncent à leur demande et seulement 3 % se reportent vers les urgences hospitalières.
Commentaires