Indemnités journalières sans délai de carence pour les libéraux : désaccords syndicaux

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Information dentaire

Aujourd’hui, hors contrat de prévoyance, aucun professionnel libéral ne bénéficie d’indemnités journalières au titre de la maladie avant le 91ème jour d’un arrêt de travail. Pour mettre fin à cette situation, le gouvernement a déposé un amendement au Projet loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui permettrait aux libéraux de disposer d’indemnités journalières sans délai de carence, pendant les 90 premiers jours (lire ici https://bit.ly/35yrQvd).

L’Union nationale des professions libérales (UNAPL), confédération de 67 organisations représentatives des professions libérales s’est félicitée le 20 octobre d’avoir été entendue et salue une « avancée historique », une « mesure de progrès et d’équité ».

Dans la foulée, l’Union Dentaire estime, le 21 octobre, que cet amendement « va dans le bon sens ». « Même si les chirurgiens-dentistes ont une prévoyance, le délai de carence actuel pénalise les praticiens et les oblige à prendre des assurances individuelles pour le réduire, explique le syndicat. Dans le cas où un praticien a des problèmes de santé, cela entraine de réelles difficultés car il est obligé de payer des sur-cotisations pouvant s’avérer prohibitives. Le principe d’une mutualisation sur l’ensemble des professionnels libéraux pourrait être une très bonne chose, sous réserve que les cotisations soient supportables. »

En effet, la mesure sera financée, selon le texte de l’amendement, par « une cotisation supplémentaire assise sur les revenus d’activité, dans la limite d’un plafond » qu’il reste à définir par décret. Les CDF de leur côté, dénoncent à propos de cette cotisation, « l’instauration d’un prélèvement obligatoire supplémentaire ». « Il ne faudrait pas que cette taxe inéquitable, aux avantages incertains, emprunte la trajectoire de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), qui a vu son taux passer de 1,1 % en 2001, à 10 % vingt ans plus tard… », indique le syndicat qui précise, dans un communiqué du 23 octobre, avoir « toujours milité pour une prévoyance volontaire, adaptée aux besoins de chacun ».

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