Dans une lettre ouverte adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 28 avril, les principales organisations représentant l’industrie européenne des technologies médicales – dont le secteur dentaire représenté par la FIDE (Fédération européenne de l’industrie dentaire) – lancent un appel pressant à l’ouverture d’un dialogue avec les États-Unis pour éviter l’instauration de nouveaux droits de douane.
Ce secteur, qui compte plus de 37 000 entreprises (majoritairement des PME) et emploie 880 000 personnes en Europe, est jugé stratégique pour la santé publique tant les dispositifs concernés – implants, équipements d’imagerie, instruments chirurgicaux, etc. – sont essentiels pour les soins quotidiens. « Sans eux, la santé publique serait impossible », rappellent les signataires.
Les industriels dénoncent une menace existentielle : la perspective de tarifs douaniers sur les technologies médicales ou leurs composants, qui pourrait aggraver les pénuries actuelles, freiner l’innovation et mettre en péril la survie de nombreuses PME.
Selon eux, les surcoûts engendrés ne pourraient pas être absorbés, car les prix sont souvent fixés dans des contrats pluriannuels avec peu de flexibilité. Les auteurs de la lettre soutiennent la proposition de la Commission pour un accord « Zero-for-Zero » sur les biens industriels (zéro droit de douane de part et d’autre), mais demandent « avec la plus grande insistance » son extension à toutes les technologies médicales et à leurs composants essentiels.
« Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la défense de l’une des industries les plus dynamiques d’Europe. Il s’agit de protéger les standards élevés de soins sur lesquels les citoyens européens comptent chaque jour. »
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