Intérêt comparé de la pleine conscience et des TCC dans la prise en charge de douleur chronique

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ont démontré leur efficacité et sont recommandées dans la prise en charge de la douleur chronique. Les interventions de réduction du stress basées sur la pleine conscience (MBSR) commencent à être évaluées et sont utilisées par les patients souffrant de douleurs chroniques. Comprendre les mécanismes d’action des traitements psychosociaux dans le traitement de la douleur chronique et les potentiels points communs de ces différentes thérapies est essentiel pour améliorer leur efficacité.

Les principaux mécanismes d’action de la TCC pour la douleur chronique incluent une diminution du catastrophisme et une augmentation du sentiment d’auto-efficacité. La prise de conscience accrue est considérée comme un mécanisme central de changement dans la MBSR, qui augmente également l’acceptation de la douleur. Cependant, peu de choses sont connues sur les liens entre le catastrophisme, l’auto-efficacité, l’acceptation et l’attention avant le traitement psychosocial, ainsi que sur les différences d’efficacité des TCC par rapport aux MBSR sur ces différentes variables.

Cette étude randomisée a comparé deux groupes de patients, traités par TCC dans l’un, par MBSR dans l’autre, à un groupe contrôle, soit 342 patients âgés de 20 à 70 ans atteints de lombalgie chronique. Les auteurs ont examiné d’une part les relations de base entre les mesures de catastrophisme, d’auto-efficacité, d’acceptation et de pleine conscience et, d’autre part, les changements sur ces mesures dans les trois groupes après traitement. Avant traitement, le catastrophisme était associé négativement à l’auto-efficacité, à l’acceptation et à trois aspects de la pleine conscience (non-réactivité, non-jugement et action avec conscience). L’acceptation était associée positivement à l’auto-efficacité et à l’attention. Le catastrophisme a diminué un peu plus dans le groupe MBSR que dans les groupes TCC et contrôle. Les deux traitements étaient plus efficaces sur la diminution du catastrophisme par rapport au contrôle à 52 semaines. Au final, les différences entre les patients des groupes MBSR et TCC ayant suivi au moins 6 des 8 séances étaient peu nombreuses.

En conclusion, les auteurs n’ont pas pu mettre en évidence de différences entre les traitements par TCC et MBSR concernant les critères évalués de catastrophisme, d’auto-efficacité, d’acceptation et de pleine conscience.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Brosses à dents électriques rotatives ou soniques

Docteur, que pensez-vous des brosses à dents électriques, laquelle me conseillez-vous ? » Pour répondre à cette question fréquemment posée par nos...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Calprotectine salivaire dans les maladies inflammatoires de l’intestin en relation avec les maladies bucco-dentaires

L’augmentation de la concentration salivaire en calprotectine est connue au décours des maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI), mais elle...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Empreintes optiques et limites profondes

Porté par la révolution numérique dans le monde des soins dentaires, le marché des caméras optiques continue de se développer...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Intégration occlusale du bridge collé cantilever postérieur en céramique

Cet article complète une série d’articles récents, publiés par la même équipe rédactionnelle. Son originalité est d’aborder l’intégration occlusale de...
Revue de presse

Enseignement universitaire et prise en charge des personnes en situation de handicap

Les jeux paralympiques de Paris 2024 qui viennent de clôturer la série des grands événements sportifs de l’été nous ont...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Quand faut-il prescrire des antibiotiques en implantologie ?

Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) de 2011 [1] sur la prescription des antibiotiques en odontologie mentionnent...