Le 1er février dernier, se pressaient au Châteauform City Georges V (Paris 8e), les quelque 220 participants à la 4e journée organisée par Dentalinov. Un rendez-vous fondé sur le thème du numérique, de ses avancées et de ses applications cliniques, ainsi que sur les dispositifs et matériaux employés ; le tout présenté autour de conférences, d’ateliers et de démonstrations.
Après l’introduction de Didier Cochet, directeur de Dentalinov, le Docteur Philippe Monsénégo, qui présidait cette journée, a souligné l’importance de tels événements, conviviaux et studieux, destinés à la fois aux initiés et aux « apprentis » de la dentisterie numérique pour dialoguer, échanger et innover autour de cette transition numérique aujourd’hui indispensable. Il a ensuite laissé la parole au Professeur Irena Sailer qui a débuté son intervention par un hommage au pionnier et fondateur de la CFAO, le professeur François Duret, avant d’aborder de nombreux sujets tels que les options en termes de choix des matériaux (notamment avec l’arrivée de matériaux hybrides), les restaurations monolithiques versus stratifiées et les récentes avancées de l’empreinte optique. Il n’existe malheureusement toujours pas de matériau prothétique « miracle » : notre choix doit s’orienter selon la situation clinique et le contexte, notamment la qualité du pilier dentaire, l’étendue de la restauration et les facteurs occlusaux intrinsèques au patient. Aujourd’hui lorsqu’une réhabilitation complète doit être entreprise, il n’y a qu’un seul mot d’ordre : être minimalement invasif ! Conserver la substance dentaire restante et restaurer, remplacer en collant sur le substrat résiduel.
Irena Sailer a également mis en lumière l’une des dernières avancées du numérique permettant au praticien de faire visualiser au patient, via une tablette numérique, le résultat final du projet prothétique en réalité augmentée. Ainsi, il est permis de discuter et de modifier le futur sourire, la forme et la teinte des futures dents prothétiques ou encore d’intégrer un effet « bleaching » ; autant de fonctionnalités permettant d’informer, de valider le projet et d’obtenir le consentement éclairé du patient.
Le Docteur Patrice Margossian a ensuite pris la parole pour évoquer la place du numérique en implantologie. La CFAO a révolutionné son activité, permettant la confection de guides radiologiques et chirurgicaux, de wax up, de mock up, mais aussi la conception et la fabrication de prothèses provisoires puis d’usages. Cela entraîne bien entendu une véritable mutation de la technologie de laboratoire où certains procédés complexes et prothésistes dépendants deviennent plus simples, rapides et précis par CFAO. Le numérique, et plus particulièrement l’empreinte optique, atteint cependant ses limites dans les cas complexes avec de nombreux implants (6 à 8) où l’empreinte conventionnelle est alors recommandée car plus précise et plus fiable.
Après la pause déjeuner, une dizaine d’ateliers étaient proposés aux congressistes, axés sur plusieurs thématiques : l’implantologie, les matériaux, la parodontie, l’orthodontie ou encore la découverte de la CFAO et sa gestion au cabinet.
De quoi multiplier les sujets de discussion lors du cocktail de clôture à l’image de la journée : des participants de tous milieux (praticiens, prothésistes, assistantes, étudiants…), apprentis ou initiés, réunis pour échanger et se former autour des outils de la dentisterie d’aujourd’hui et de demain.
Justine Geffray
Journée Dentalinov : pleins feux sur le numérique
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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