L’équilibre des comptes sociaux est reporté « à un horizon indéfini »

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

« Selon les prévisions actualisées, du fait d’une progression moins forte des recettes et d’une croissance toujours soutenue des dépenses, la baisse du déficit (de la Sécurité sociale, Ndlr) ralentirait très nettement en 2015, constate la Cour des Comptes dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, publié le 15 septembre. Cette trajectoire conduit à repousser le retour à l’équilibre au-delà de 2020, dans le meilleur des cas. » Le déficit global, évalué à 13,2 milliards d’euros en 2014, a été réduit de 2,2 milliards par rapport à 2013. Une réduction seulement permise « par la mobilisation de recettes nouvelles » (19,1 milliards d’euros de recettes supplémentaires depuis 2012) et non pas par des économies. Or cette stratégie de remboursement du déficit par l’impôt se heurte aux engagements de l’État à limiter la fiscalité. Il faudra donc bien, selon la Cour, redoubler « d’efforts plus ambitieux sur la maîtrise des dépenses », notamment sur l’Assurance maladie, qui représente à elle seule la moitié du déficit de la Sécurité sociale.
« Alors qu’il était de 5,9 milliards en 2012, le déficit de l’Assurance maladie devrait atteindre 7,2 milliards en 2015 », estime la Cour. Elle propose notamment de reformater la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique qui engage près de 3,8 milliards d’euros chaque année (+ 4,9 % par rapport à 2013). Selon les sages de la rue Cambon, des économies importantes pourraient être réalisées en améliorant la prévention, ainsi qu’en favorisant des prises en charge comme « l’épuration rénale à domicile et la greffe » par opposition à la dialyse réalisée à l’hôpital et donc beaucoup plus coûteuse. Autre gabegie : celle des maternités, dont beaucoup « ne respecteraient pas les normes de fonctionnement », et perdraient ainsi beaucoup d’argent inutilement. Le rapport s’inquiète également de la progression continue des dépenses liées à l’activité des infirmiers et des masseurs-kinésithérapeutes depuis une quinzaine d’années. « Ces dépenses ont représenté 10,7 milliards en 2014, et augmentent de 5,7 % par an depuis 2000 (en euros constants) », indique-t-il, essentiellement liées à des effectifs exponentiels. Il y a donc urgence à réguler la démographie et la répartition de ces professionnels.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

Tabac : un mois pour arrêter, une occasion d’agir pour les chirurgiens-dentistes

Comme chaque année, Santé publique France invite les fumeurs à participer au mouvement collectif du « Mois sans tabac » et à...
Santé publique

L’OMS alerte sur la montée du vapotage chez les jeunes

Si le nombre de fumeurs dans le monde poursuit sa baisse, l’épidémie de tabagisme est loin d’être terminée. Une autre...
Santé publique

L’Assurance maladie met (enfin) en garde contre les dérives virales autour de la santé bucco-dentaire

Des recettes de dentifrice maison sans fluor, aux gouttières achetées en ligne, en passant par les piercings et les bijoux...
Santé publique

Grossesse + paracétamol = autisme : fake news !

« À ce jour, les données disponibles ne montrent pas de lien entre la prise de paracétamol pendant la grossesse et l’autisme »,...
Santé publique

Bien vieillir : la santé bucco-dentaire, clé de l’autonomie à domicile

Le 26e Colloque annuel de santé publique de l’UFSBD, prévu le 16 octobre 2025 au ministère de la Santé à Paris,...
Actualité Santé publique

Nouveaux centres d’enseignement universitaire à Angers et Bourges

À Angers, un nouveau centre d’enseignement et de soins dentaires… Le CHU d’Angers a inauguré le 17 septembre son nouveau Centre...