Réduire la consommation de sel constitue l’une des mesures les plus efficaces pour prévenir les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité en Europe avec 4 millions de décès chaque année. Pourtant, dans la plupart des pays, la consommation dépasse largement la limite de 5 g par jour recommandée.
L’OMS/Europe appelle donc les pays du continent à mettre en place des politiques strictes de santé publique. Selon ses estimations, une baisse de 25 % de la consommation de sel permettrait d’éviter jusqu’à 900 000 décès d’ici à 2030. L’objectif n’est pas simple à atteindre : 70 % du sel consommé provient des aliments transformés, rendant difficile le contrôle individuel.
« Les pays doivent identifier les principales sources de sel pour prioriser leurs actions », souligne l’OMS qui cite l’exemple du Portugal. Dès 2009, le pays a fixé une limite obligatoire de 1,4 g de sel pour 100 g de pain (la France l’a fait en 2022 seulement).
Au Portugal, cette limite a depuis été abaissée à 1 g grâce à un accord volontaire avec les boulangers. Des mesures similaires ont été appliquées par exemple aux soupes prêtes à consommer.
Moins de sel pour prévenir l’hypertension
« Il vaut mieux agir avant d’avoir des symptômes », recommande l’Assurance Maladie à l’occasion de la Journée mondiale de l’hypertension, le 17 mai. Elle invite à mesurer sa tension au moins une fois par an et à adopter des habitudes de vie saines : limiter le sel et l’alcool, manger équilibré. En France, 6 millions de personnes souffrant d’hypertension l’ignorent encore.
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