«Entre 2000 et 2015, la consommation d’antibiotiques a baissé de 11,4 %, mais elle a augmenté de 5,4 % depuis 2010 », a averti l’Agence du médicament (ANSM) le 10 janvier lors d’un point d’information. Cette augmentation provient du secteur de ville, car dans les établissements hospitaliers, la consommation est stabilisée. La consommation de ville représente 93 % de la consommation totale. En 2015, 76,5 % des prescriptions indiquaient une durée de traitement comprise entre 5 et 8 jours. La moyenne se situait à 9,2 jours et la médiane à 6 jours.
« Maîtriser la consommation d’antibiotiques implique bien sûr que les prescriptions inutiles soient moins nombreuses, mais aussi que, dans certains cas, les durées de prescription soient réduites, insiste l’ANSM. Si la durée moyenne de prescription de l’ensemble des pénicillines diminuait d’une journée (6 jours au lieu de 7), la consommation globale d’antibiotiques en nombre de doses journalières baisserait d’environ 8 %. » S’agissant des pathologies traitées, 67 % des prescriptions se rapportent à des affections des voies respiratoires : 42 % à des affections ORL et 25 % à des affections des voies respiratoires basses. L’Agence regrette un usage important des pénicillines (+ 30,6 % entre 2005 et 2015), notamment de l’association amoxicilline-acide clavulanique, « particulièrement génératrice de résistances », qui représente 37,6 % de la consommation d’antibiotiques. En revanche, l’usage des quinolones diminue, ce qui constitue « un point positif ».
Même si elle se situe toujours parmi les pays dont le niveau de consommation est élevé, la France n’est plus le premier consommateur d’antibiotiques (prescrits en ville) en Europe. En 2015, elle se situait au 4e rang.
La consommation d’antibiotiques repart à la hausse
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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