Naturopathie, réflexologie, Reiki, thérapie « quantique », « biorésonance », « géobiologie », magnétisme… La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a renouvelé son enquête sur les pratiques de soins non conventionnelles (d’octobre 2020 à septembre 2021) et en a dévoilé les résultats le 14 mars. Comme en 2018, ils sont alarmants. Le taux d’anomalies est de 66 %, « à peine inférieur à celui issu de la précédente enquête » selon la DGCCRF.
Sur les 381 établissements contrôlés, 261 ont été rappelés à l’ordre, en grande partie pour pratiques commerciales trompeuses, allégations trompeuses, usurpation de titre ou exercice illégal. Il leur est principalement reproché de tromper le public en suggérant une pratique médicale : présence des plaques devant les lieux d’exercice, recours à un logo ressemblant à un caducée, référencement dans des annuaires dédiés aux professions médicales, exposition d’ouvrages médicaux dans les salles d’attente ou le lieu de consultation. Certains sont même installés à proximité ou au sein d’une maison de santé ou d’un cabinet médical pluridisciplinaire…
« Bien qu’il ressorte de l’enquête que ces professionnels sont parfaitement conscients de ne pas appartenir au milieu médical, certains d’entre eux usent abondamment dans leur communication de termes et expressions en rapport avec la santé et les maladies alors même que leur utilisation est encadrée par le Code de la consommation », souligne les limiers de Bercy. Ils ont finalement dressé 189 avertissements, 55 injonctions et surtout 17 procès-verbaux. Deux tiers de ces derniers sanctionnaient une pratique commerciale trompeuse, les autres des exercices illégaux de la médecine et des usurpations de titre.
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