La sinistralité en implantologie se stabilise

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
En 2014, les 25671 chirurgiens-dentistes sociétaires du Sou Médical-MACSF et adhérents du contrat groupe CNSD ont adressé 1 622 déclarations contre 1 527 déclarations en 2013 et 1 484 en 2012.


Le taux de sinistralité professionnelle globale (ratio nombre déclarations/nombre sociétaires) est de 6 % comme en 2013 (5,9 % en 2012, 5,1 % en 2011 et 4,24 % en 2010). En implantologie et comblement de sinus, on dénombre 231 dossiers contre… 234 en 2013. « Pour la première fois depuis quatre ans, cette classe d’actes est stabilisée en nombre de déclarations par rapport à 2013, note l’assureur. Les réhabilitations implantaires produisent cette année 16 % de l’ensemble des déclarations effectivement gérées au titre d’un sinistre thérapeutique. Après plusieurs années de hausse importante cependant : nous restons sur un quasi-doublement en cinq ans. »
Revue de détails…
Comme l’année dernière, l’essentiel des litiges porte sur la prothèse (728 dossiers), + 9 % par rapport à 2013. Prothèses conjointes (couronne ; bridge, inlay, onlay) : 544 dossiers dont 199 déclarations relatives à des soins endodontiques préprothétiques non conformes (ou non repris) : perforation, bris instrumentaux, lésion apicale. À noter également 125 litiges portant sur des restaurations techniquement inadaptées : point de contact, occlusion, étanchéité… En prothèses adjointes et mixtes : 184 dossiers.
Viennent ensuite les « complications diverses suite à des soins dentaires et chirurgicaux » en diminution de 7 % (344 déclarations). Les plus fréquentes sont les fractures d’instruments canalaires (107). Les contestations portant sur la qualité de soins conservateurs sont en cause dans 48 dossiers (qualité d’un amalgame ou d’un composite, douleurs postopératoires durables…). 32 déclarations sont liées à des allégations d’insuffisance de diagnostic (carie, carcinome, extraction…), mais aussi à des allégations d’insuffisance de prise en charge thérapeutique (13), des erreurs d’extraction après décision thérapeutique, ou interprétation des demandes prescrites par un autre praticien (9).
En implantologie et comblement de sinus, la MACSF rapporte 231 dossiers contre… 234 en 2013 mais 190 déclarations en 2012 et 100 en 2008. 111 déclarations, soit 48 % de l’ensemble des actes d’implantologie, mettent directement en cause la chirurgie : péri-implantite, absence ou insuffisance d’ostéo-intégration (38), douleurs intenses durables (31), insuffisance de conception, erreur d’axe, de positionnement (28), sinusite, implant migré dans sinus (9)… A noter que 16 dossiers mentionnent la pose de plus de 8 implants,
tandis que 18 concernent deux praticiens ou plus assumant la réhabilitation globale. La prothèse implanto-portée est en cause dans 76 dossiers : inadaptation sur l’implant ostéo-intégré (14), occlusion dysfonctionnelle (10), contestation esthétique (9), descellement, dévissage de vis implantaire… 41 déclarations mettent en cause à la fois la chirurgie et la prothèse. Enfin 3 déclarations sont liées au matériel (implants, pillers).
40 déclarations de sinistres concernent des dommages corporels dont : coupures tissulaires (9 – joue, langue, lèvres…), ingestions diverses (10 – tournevis implantaire, couronne, lime endodontique…), accidents corporels (4 – projection de matériau dans l’œil d’un patient, coup de sonde, coup de fraise, chute du fauteuil).
En orthodontie, le nombre de litiges est à la hausse (+ 9 %). Soit 82 litiges contre 75 en 2013, mais 97 en 2012. Mis en cause principalement : le plan de traitement retenu (45), des résorptions radiculaires (14), des récidives (11), mais aussi l’apparition de troubles articulaires ou parodontaux, voire des lésions coronaires.

www.macsf-exerciceprofessionnel.fr

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie de la profession

Et si l’omnipratique devenait une spécialité à part entière ?

Alors que médecine, pharmacie et maïeutique ont déjà modernisé leur troisième cycle de formation, un rapport propose la création d’un...
Vie de la profession

Résultats 2024 : recettes en petite hausse, bénéfices en légère baisse

En 2024, les cabinets dentaires ont vu leur activité progresser, selon les chiffres publiés par l’Union nationale des associations de...
Vie de la profession

Maternité des chirurgiennes-dentistes : les CDF réclament un dispositif adapté

Les Chirurgiens-dentistes de France (CDF) demandent la mise en place d’un dispositif d’indemnités journalières et de compensation des charges fixes...
Vie de la profession

Démographie : les chirurgiens-dentistes sont plus jeunes, plus nombreux, et la parité est atteinte

Au 1er janvier 2025, la France compte 47 636 praticiens en activité, soit une hausse de 17,7 % en treize...
Vie de la profession

Loir-et-Cher : les habitants mobilisés pour recruter médecins et dentistes

Pour recruter chirurgiens-dentistes et médecins, le département du Loir-et-Cher lance une campagne fondée sur l’implication des habitants. Inspirée du jeu des...
Actualité Vie de la profession

Violences contre les soignants : le cadre pénal renforcé

La loi visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé a été publiée au Journal officiel le 10 juillet....