La traçabilité, on ne s’en tamponne pas !

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Information dentaire

3e lauréate du Grand Prix éditorial Gestes et astuces 2022

Fanny Serre

Assistante dentaire à Cavignac (33620)

La traçabilité des cycles de stérilisation représente un élément de sécurité incontournable pour chaque praticien et chaque patient. Il s’agit d’un suivi des instruments à partir du moment où ils ont été stérilisés jusqu’à leur utilisation finale. Ce processus est l’ultime étape de la chaîne de stérilisation.

En pratique, l’autoclave enregistre les paramètres complets de chaque cycle de stérilisation et imprime le nombre d’étiquettes demandées avec code-barres. Ces dernières sont à coller sur chaque sachet stérilisé.

Dans notre exercice, nous n’imprimons qu’une seule étiquette par cycle, archivée dans le cahier dédié à la traçabilité (fig. 1).
Nous fonctionnons donc avec un système de trois tampons : le premier pour le numéro cycle, le second avec la date de stérilisation et le dernier pour la date de péremption (fig. 2).

Une fois les sachets sortis de l’autoclave, nous les tamponnons (face papier) (fig. 3).

Plusieurs raisons nous ont amenés à n’imprimer qu’une seule étiquette : la première est écologique. Le défi pour les cabinets dentaires est de contribuer au développement durable tout en respectant les protocoles sanitaires. Avec quatre cycles en moyenne par jour et une vingtaine de sachets par cycle, ce sont 80 étiquettes qui devraient être éditées… Avec notre procédure, ce sont seulement 4 étiquettes !

La deuxième raison est le gain de temps : tamponner est plus rapide que décoller une à une les étiquettes et les recoller. De plus, parfois, de petits défauts techniques s’en mêlent (les étiquettes qui se coincent dans l’imprimante, par exemple).

L’aspect économique n’est pas négligeable. Les rouleaux ont tout de même un certain coût d’achat : 24 € l’unité de 300 étiquettes. Rappelons que, si nous collons une étiquette sur chaque sachet, le rouleau nous ferait à peine une semaine ; alors que l’achat de ces deux tampons représente un investissement d’une cinquantaine d’euros (s’y ajoutent de temps en temps les recharges d’encre…).

Pour décrire notre processus de traçabilité jusqu’au bout : une fois les sachets utilisés au fauteuil, au lieu de scanner un code-barres, nous entrons, dans le dossier patient, simplement le numéro du cycle afin d’assurer une véritable traçabilité informatique dans le temps. Pas besoin de douchette, et on ne perd pas plus de temps à scanner chaque code-barres ou à taper trois petits chiffres.

En tant qu’assistantes dentaires, nous avons la responsabilité de respecter la chaîne de stérilisation des instruments pour le bon fonctionnement du cabinet dentaire et la prévention du risque infectieux, tant pour le patient que pour l’équipe soignante.

Cette astuce permet de simplifier la traçabilité tout en maintenant son efficacité. Au sein de mon cabinet, étant souvent sur tous « les fronts » (accueil physique et téléphonique), fauteuil et salle de stérilisation, il est judicieux de savoir où gagner du temps, mais pas au détriment de la qualité.

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