Instaurer un prix minimum pour la vente d’alcool dans les lieux de fêtes. » C’est la préconisation « forte et ambitieuse » formulée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans son avis sur « Les addictions au tabac et à l’alcool », publié le 9 janvier. Dans de nombreux lieux de fêtes, comme les discothèques, des prix bas sont pratiqués pour inciter à la consommation et parfois même des bouteilles gratuites distribuées, constate le Cese. Il faudrait donc imposer aux organisateurs un prix de vente plancher.
Parmi les 18 mesures contenues dans le rapport, le Cese recommande également de « créer un périmètre sans publicité pour les boissons alcoolisées, notamment près des lieux d’éducation et de formation », et « d’assurer la transparence, la cohérence et l’indépendance de la politique publique de prévention des addictions à l’alcool en excluant la filière des boissons alcoolisées de sa définition et de sa mise en œuvre, comme cela est le cas pour le tabac ». En clair : en finir avec le lobbying des industriels.
Dans le même temps, le 8 janvier, le ministère de la Santé annonçait la publication du plan national 2018-2022 contre les addictions. Une liste d’environ 200 mesures sans grande nouveauté pour renforcer les actions déjà en place : améliorer la prévention à tous les âges de la vie (femme enceinte, collégiens, enfants…), faire respecter l’interdiction de vente aux mineurs du tabac, de l’alcool et des jeux d’argent, sensibiliser à la consommation de drogues au travail, mettre en place une amende forfaitaire pour usage de drogues, poursuivre l’expérimentation des salles de consommation de drogue à moindre risque (salles de shoot) ou encore rendre les avertissements sanitaires plus anxiogènes.
Chaque année, le tabac et l’alcool sont responsables du décès respectivement de 73 000 et de 40 000 personnes.
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