Le numéro 2 de BioMatériaux dentaires Cliniques (BMC) sort le 10 octobre, pouvez-vous nous présenter ce nouveau numéro ?
Jean-Pierre Attal : Tout d’abord, laissez-moi remercier les 1 000 abonnés qui nous ont déjà fait confiance. C’est un nombre très encourageant, après seulement six mois d’existence ! Cela prouve que BMC répond à un réel besoin chez les praticiens et chez les étudiants. Le numéro 2 est particulièrement riche avec plus de 110 pages, soit une quinzaine d’articles. Vous y trouverez nos rubriques désormais habituelles (Bibliomatériaux, Matériaux, La vidéo de BMC, Le conseil pédagogique, La fiche manipulation de matériau, Impression 3D…) ainsi que 3 nouvelles rubriques.
Avant de décrire les nouvelles rubriques, pouvez-vous revenir sur les rubriques habituelles. Pensez-vous que la rubrique « Bibliomatériaux » est utile pour le praticien ?
Jean-Pierre Attal : Évidemment ! C’est dans le cahier des charges même de cette rubrique. Le praticien y trouvera tout ce qu’il faut savoir sur la zircone translucide, ses avantages et… ses inconvénients. Il y lira notamment qu’en augmentant la translucidité de la zircone, ses propriétés mécaniques… chutent !
Quels matériaux font l’objet d’articles pour ce numéro ?
Elisabeth Dursun : La rubrique « Matériaux » est copieuse avec pas moins de 4 articles. Le lecteur apprendra beaucoup de choses sur les silicates tricalciques et sur les blocs de céramique vitreuse usinable pour CFAO. Par ailleurs, peu de praticiens connaissent les nouveaux composites qui se polymérisent sur une épaisseur de 4 mm, appelés composites bulk-fill ou monocouches. Un article leur est dédié. Enfin, ceux qui souhaitent revenir sur les classiques et les approfondir liront avec intérêt l’article sur les adhésifs avec prémordançage.
Et la rubrique « Laboratoire de prothèse » ?
Jean-Pierre Attal : Nous tenons à cette rubrique, car les praticiens ne connaissent pas très bien le travail de leur partenaire prothésiste. Au fil des numéros successifs, la mise en œuvre des matériaux et des prothèses seront décrites. Pour ce numéro, ce sera la céramique feldspathique sur feuille de platine, qui est une technique très ancienne mais toujours d’actualité. Pour le numéro 3, nous aurons le protocole détaillé de la cuisson sur revêtement réfractaire.
Et la « Fiche matériau » se transforme en « Fiche manipulation de matériau » ?
Elisabeth Dursun : Oui, à l’initiative de la SFBD 2020, un petit groupe de jeunes étudiants et de praticiens passionnés de biomatériaux ! Une fiche de manipulation des ciments verres ionomères modifiés par addition de résine (CVIMAR) va être publiée. Très synthétique et très pratique, elle y souligne par exemple l’importance du traitement de surface de la dent avant mise en place du CVIMAR, ce que tous les praticiens ne font pas forcément…
Dites-nous aussi quelques mots du papier sur les composites renforcés de fibres de verre
Elisabeth Dursun : Utilisés pour des attelles de contention, des bridges directs ou encore pour des tenons à ancrage radiculaire, ces composites renforcés de fibres de verre (CRF) sont d’un grand intérêt. Mais leurs spécificités et indications ne sont pas bien connues. Cornelia Frese, de l’Université de Heidelberg, fait le point sur ces matériaux et présente toutes les étapes cliniques de la réalisation d’un bridge CRF en technique directe, permettant une préservation tissulaire maximale. C’est une technique à laquelle les praticiens ne pensent probablement pas assez souvent, qui trouve pourtant de nombreuses indications, notamment chez les jeunes patients.
Deux mots sur « La vidéo de BMC » ?
Elisabeth Dursun : En l’occurrence, il y en a 4 cette fois-ci ! Anthony Atlan s’est donné l’objectif de faire comprendre les mécanismes d’adhésion à l’émail et à la dentine de manière très simple, dans le style de la célèbre émission de télévision « C’est pas sorcier ». À découvrir en ligne !
Vous inaugurez une nouvelle rubrique « Trucs et Astuces » ?
Jean-Pierre Attal : Oui, j’ai proposé cette rubrique à Jordi Manauta et Anna Salat qui ont gentiment accepté. Ces deux auteurs ont écrit un superbe ouvrage (Layers : an atlas of composite resin stratification) malheureusement pas traduit en français. Je les ai rencontrés au CIDAE 2015, congrès international organisé à Bruxelles par notre 2e rédacteur en chef adjoint, Alain Perceval. Ils m’avaient impressionné par leur communication très clinique. Le lendemain de leur conférence, j’ai appliqué leurs conseils. Pour leur premier article, ils nous décrivent la technique des anneaux customisés, qui amène à changer notre façon de voir les restaurations proximales directes du secteur postérieur…
Parlez-nous aussi de la rubrique « Biologie »
Jean-Pierre Attal : Au sein du bureau de la SFBD (Société Francophone des Biomatériaux Dentaires), société scientifique partenaire de BMC, Stéphane Durual nous aide à appréhender l’interphase entre les biomatériaux et les tissus biologiques. Je me suis dit que ce qui était intéressant pour nous, enseignants de biomatériaux, l’était aussi pour les étudiants et les praticiens. Pour ce numéro 2, Stéphane présente des résultats incroyables de formation osseuse au sein d’un échafaudage d’hydroxyapatite fabriqué par impression 3D. Dès le numéro 3, il va synthétiser, en plusieurs épisodes, tout ce que le praticien doit savoir en biologie, en commençant par… la cellule !
La biocompatibilité des matériaux sera-t-elle traitée dans cette rubrique ?
Elisabeth Dursun : Mieux, une rubrique spéciale lui sera consacrée, car c’est clairement une exigence de plus en plus forte de la part de nos institutions et de nos patients. Dans ce numéro 2, nous évoquerons ce qu’il faut savoir sur le bisphénol A, perturbateur endocrinien bien connu, et ses conséquences en dentisterie.
Tout cela est très attractif, est-il encore temps de s’abonner pour 2016 ?
Jean-Pierre Attal : Bien entendu ! Nous conseillons même aux futurs abonnés de demander à L’Information Dentaire le numéro 1 et le numéro 2 avec leur abonnement, car les numéros successifs de BMC sont conçus pour former une petite encyclopédie. Pour les chanceux qui ont reçu gracieusement, au titre de « découverte », le numéro 1, il ne faut pas qu’ils s’attendent à recevoir aussi le numéro 2…
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