Les dentistes belges souhaitent qu’on leur dédommage les lapins

  • Publié le .
Information dentaire

En Belgique, « si le phénomène reste minoritaire (moins d’1 patient sur 5), le nombre de « no-show » est toujours en augmentation », constate le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) le 28 avril après avoir mené une nouvelle enquête auprès de 453 professionnels libéraux (chirurgiens-dentistes, médecins, kinésithérapeutes, psychologues, etc.).

Ces lapins ont des conséquences en termes de charge de travail mais aussi sur les revenus. « Pour trois-quarts d’entre eux, le préjudice s’élève à environ 250 € par semaine, voire à 500 € pour 2 sur 10 », selon le SNI. Or, la plupart ne demandent pas de dédommagement estimant que c’est peine perdue car le patient ne paierait de toute façon pas ou que ce ne serait pas « commerçant » et qu’ils prendraient le risque de perdre des patients.

Pour résoudre le problème, les professionnels de santé interrogés sont près de 9 sur 10 (87 %) à demander aux autorités de légiférer en la matière pour introduire dans la loi un dédommagement si le patient n’a pas annulé son rendez-vous au moins 24 heures avant celui-ci. « Il pourrait s’agir d’un montant équivalent à une partie ou à la totalité des honoraires ou d’un montant forfaitaire, détaille le SNI. Cela permettrait ainsi à tous de s’appuyer sur une législation claire et univoque pour l’ensemble des professions médicales et paramédicales ».

En France, il est interdit de demander à un patient des honoraires pour un rendez-vous manqué. L’article L. 1111- 3-4 du Code de la santé publique (CSP) dispose que les professionnels de santé conventionnés « ne peuvent facturer que les frais correspondant à la prestation de soins assurée et ne peuvent exiger le paiement d’une prestation qui ne correspond pas directement à une prestation de soins ».

Un sondage Odoxa publié en 2019 montrait que 90 à 97 % des médecins étaient confrontés à ces rendez-vous fantômes, 1 Français sur 6 (15 %) et 1 jeune sur 3 (31 %) reconnaissant avoir déjà posé un lapin à son médecin. Non pas pour une raison « valable » (impondérable majeur de dernière minute), mais tout simplement parce qu’ils avaient « oublié » leur rendez-vous (48 %)…

 

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

International

Vieillissement et santé orale : le Conseil des dentistes européens appelle à une stratégie continentale

Réuni en assemblée générale le 14 novembre à Bruxelles, le Conseil des dentistes européens (CED) alerte sur l’urgence d’intégrer la...
International

Genève : vote sur un chèque dentaire de 300 francs

Le 30 novembre, les habitants du canton de Genève se prononceront sur une initiative portée par les partis de gauche proposant l’octroi d’un...
International

Et si on dépistait les maladies cardiovasculaires dans les cabinets dentaires ?

C’est ce que propose l’American Heart Association (AHA) avec son initiative « Healthy Smiles, Healthy Hearts », lancée le 18 novembre aux...
International

États-Unis : trois adultes sur quatre redoutent de consulter un dentiste

Près de trois adultes sur quatre aux États-Unis déclarent avoir peur d’aller chez le dentiste, selon une étude publiée par...
International

Union européenne : coût et organisation, principaux freins aux soins dentaires

En 2024, 4,6 % des personnes âgées de 16 ans ou plus dans l’Union européenne déclaraient avoir un besoin non...
International

Pratique illégale de la dentisterie : un risque mondial croissant

La pratique illégale de la dentisterie s’impose comme un problème de santé publique mondial, s’alarme la Fédération dentaire internationale (FDI)...