Les axes de la réforme du premier cycle des études de santé, comprenant la suppression du concours d’entrée et la suppression du numerus clausus, seront dévoilés « dans le courant du mois de janvier », a annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le 18 décembre, après qu’elle eut reçu, le même jour, des mains de Jean-Paul Saint-André, ancien président de l’université d’Angers, un rapport sur le sujet.
S’appuyant sur une large concertation, des entretiens bilatéraux ainsi que de nombreuses contributions écrites, notamment de la part des Conférences des doyens des facultés de santé, de la Conférence des présidents d’université et des organisations représentatives étudiantes, le rapport préconise de créer un « portail santé » accessible dans Parcours Sup, à la place de la PACES (Première année commune aux études de santé), « selon les modalités d’une voie non sélective » à travers des enseignements diversifiés. Tous les étudiants disposeront de deux chances pour intégrer une filière médicale (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie) sans que le redoublement soit possible.
Pour accéder à la deuxième année, outre la validation de leur première année, les étudiants devront répondre à des « critères d’admissibilité supplémentaires » comme « avoir une moyenne supérieure à un certain seuil » avant de passer des « épreuves d’admission » écrites et/ou orales. Les autres pourront se tourner vers d’autres « métiers de la santé » (kinés, etc.) ou entrer directement en deuxième année dans une autre licence, avant de retenter leur chance s’ils le souhaitent. Environ 40 % des places en filières médicales seraient réservées aux étudiants d’autres formations.
Les mesures retenues seront traduites dans un projet de loi Santé présenté au Parlement au premier semestre 2019.
Commentaires