Les tori mandibulaires prédisent la présence, mais pas la gravité, de l’apnée obstructive du sommeil. Une Revue systématique et méta-analyse de la littérature

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°5 - 15 décembre 2025
Information dentaire
Yong CW, Quah B, Kong NLS, Colpani JT, Wong RCW. Mandibular Oral Tori Predict the Presence but Not the Severity of Obstructive Sleep Apnoea. A Systematic Review and Meta-Analysis of the Literature. J Oral Rehabil. 2025;52(4):566-577.

Introduction : Les tori buccaux sont des excroissances osseuses bénignes du maxillaire et de la mandibule. De multiples facteurs de risque ont été associés au développement ou à la croissance de ces tori, notamment le bruxisme, l’hypertension et l’hyperthyroïdie. La prévalence des tori varie selon les études, allant de moins de 1 % à plus de 60 %. Les tori diffèrent également considérablement par leur forme et leur taille. Certaines hypothèses suggèrent que les tori mandibulaires pourraient potentiellement entrer en concurrence avec la langue pour l’espace disponible dans la cavité buccale, entraînant le déplacement de la langue et des tissus mous associés. Cela rétrécirait les voies respiratoires et augmenterait le risque d’AOS. Selon ce raisonnement, des tori plus importants pourraient entraîner un déplacement plus important, augmentant ainsi la gravité de l’AOS.

L’évaluation des tori buccaux est généralement recommandée dans le cadre d’un examen cranio-facial de routine chez les patients atteints d’apnée obstructive du sommeil (AOS). Cependant, les études divergent quant à savoir si ces tori buccaux sont associés à l’AOS et s’ils ont une incidence sur son traitement.

Objectifs : Cette revue systématique de la littérature visait à étudier la relation entre les tori mandibulaires et la présence et la gravité de l’AOS, ainsi que leurs effets sur le traitement de l’AOS.

Matériels et méthodes : Les bases de données PubMed, Embase et Cochrane Library ont été consultées jusqu’au 15 juillet 2024. Les études incluant des patients porteurs de tori buccaux et examinant le diagnostic et la gravité de l’AOS (IAH, saturation en oxygène, pression artérielle et résultats rapportés par les patients), ainsi que les études examinant l’efficacité du traitement de l’AOS chez les patients présentant des tori buccaux ont été incluses. Les directives PRISMA ont été suivies pour l’extraction des données.

Résultats :

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