Modifications des tissus mous et durs à la suite du traitement de malocclusions de classe II division 1 par activateur versus gouttière myofonctionnelle : un essai contrôlé randomisé

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°4 - 30 septembre 2018 (page 20)
Information dentaire
Le traitement de patients, en croissance et présentant une malocclusion de classe II division 1, était plus efficace lorsqu’il était mené avec un activateur plutôt qu’au moyen d’une gouttière myofonctionnelle (T4K®).

Une sensibilisation accrue au rôle des fonctions orales dans l’étiologie des malformations de classe II a conduit à la généralisation de l’utilisation de dispositifs de rééducation myofonctionnelle, pour traiter de façon simple les enfants présentant une malocclusion de classe II. L’objectif de cette étude à court terme était d’évaluer les modifications des tissus mous et durs, obtenues après douze mois de traitement de patients en croissance et présentant une malocclusion de classe II division 1, au moyen d’un dispositif fonctionnel conventionnel (un activateur modifié) versus une gouttière myofonctionnelle (T4K®).
 
Soixante enfants de 8 à 12 ans présentant une malocclusion de classe II division 1 ont été recrutés dans des écoles primaires et répartis au hasard en deux groupes égaux. La randomisation était basée sur une séquence de nombres aléatoires générée par ordinateur. L’analyse des données portait sur un groupe Activateur (vingt-huit patients, âge moyen 10,6 ± 1,3 ans) et un groupe T4K® (vingt-six patients, âge moyen 10,3 ±
1,4 ans). Les modifications squelettiques, dentoalvéolaires et des tissus mous ont été évaluées à l’aide de téléradiographies de profil standardisés prises avant et après douze mois de traitement. L’étude a été réalisée sans insu.
 
L’amélioration des caractéristiques squelettiques et dentofaciales de classe II était significativement plus importante dans le groupe Activateur que dans le groupe T4K®. L’amélioration était nette avec une diminution significative de l’angle squelettique ANB dans le groupe Activateur (x = - 1,89 ± 1,12) par rapport au groupe T4K® (x = - 0,9 ± 1,01) (P = 0,01), une augmentation significativement plus importante de l’angle de convexité faciale dans le groupe Activateur (x = 2,61 ± 3,71) comparativement au groupe T4K® (x = 0,2 ± 2,51) (P = 0,04), et une réduction significativement plus importante du surplomb dans le groupe Activateur (x = - 3,0 ± 2,3 mm) par rapport au groupe T4K® (x = - 1,5 ± 1,9 mm) (P = 0,001).
 
En se fondant sur les résultats de leur étude, les auteurs concluent que le traitement de patients, en croissance et présentant une malocclusion de classe II division 1, était plus efficace lorsqu’il était mené avec un activateur plutôt qu’au moyen d’une gouttière myofonctionnelle (T4K®).

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Revues de presse et intelligence artificielle : rétrospective et perspectives

Depuis quelques mois, l’intelligence artificielle, ses perspectives et son développement font l’objet d’une nouvelle course internationale à « l’armement technologique...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Connaissances, attitudes et pratiques des chirurgiens-dentistes en France au sujet de la détection du cancer oral : résultats d’une enquête nationale

Contexte Avec 6 577 nouveaux cas et environ 1 665 décès chaque année, la France est classée sixième parmi les pays européens...
Revue de presse

Réhabilitations orales, nutrition et patients âgés

L’alimentation est, avec l’oxygène respiré dans l’air, le principal carburant du corps humain. Les auteurs japonais de l’article rapporté rappellent...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Microbiome et lichen plan

Contexte Le lichen plan buccal (OLP) est une maladie inflammatoire chronique affectant la muqueuse buccale, fréquemment observée chez les femmes...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés IA et prévention de l’endocardite infectieuse

L’intelligence artificielle (IA) n’en finit plus de s’imposer dans tous les domaines pour devenir ces dernières semaines un véritable enjeu...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Efficacité des plans de morsure antérieurs amovibles avec différents protocoles de repas pour corriger les supraclusions chez les patients en croissance : un essai clinique randomisé

Introduction : Une supraclusion caractérisée par un recouvrement vertical excessif des incisives maxillaires et mandibulaires d’au moins 40 % de la...