Perforation de la membrane sinusienne et pronostic des « sinus lift »

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Afin d’évaluer l’incidence de la perforation de la membrane de Schneider, qui constitue une des complications peropératoires les plus communes lors des greffes sinusiennes, 359 cas d’augmentation de sinus ont été rétrospectivement évalués en termes de complications postopératoires infectieuses, de sinusites et d’échecs de greffes et d’implants.

Parmi les 42 % de sinus ayant fait l’objet d’une perforation de la membrane sinusienne, environ 11 % ont nécessité une prescription secondaire d’antibiotiques pour infections et sinusites alors que cette prescription n’a concerné qu’environ 1 % des cas où la membrane n’avait pas été altérée. Plus de 93 % des greffes sinusiennes furent un succès. Sur les 24 sinus qui ont été le siège d’un échec de greffe ou d’implant, 17 (soit environ 70 %) présentaient une perforation de leur membrane. Environ 12 % des sinus qui présentaient une atteinte de la membrane lors du placement de la greffe se soldèrent par un échec en comparaison au taux de l’ordre de 3 % dans un contexte de membrane intacte. Pour les 17 sinus qui avaient fait l’objet d’une augmentation, ceux qui présentaient une hauteur verticale inférieure à 3 mm ont bénéficié d’un taux de succès d’environ 74 % comparativement au taux de 94 % des greffes placées au niveau de sites présentant une hauteur de plus de 3 mm. Dans ces 2 cas de figure, le taux de perforation n’était pas significativement différent. Cependant, l’ensemble des sites avec une hauteur inférieure à 3 mm et ayant fait l’objet d’un échec présentait une membrane perforée lors de l’augmentation.

omme rapporté par d’autres auteurs, cette évaluation rétrospective a permis de confirmer que les échecs se manifestent le plus souvent lorsque la membrane de Schneider est perforée (11 %) plutôt qu’intacte (3 %). Il en va de même de l’incidence des complications infectieuses et des sinusites. Malgré la prise en compte et l’analyse de nombreux paramètres tels que l’âge et le sexe des patients, le type d’opérateur…, les auteurs n’ont nullement considéré la nature de la perforation (taille, localisation, cause, fermeture peropératoire…). Pour autant, ces résultats doivent être connus du praticien qui devra, le cas échéant, à la fois en informer son patient et en assurer la prise en charge.

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