Physiopathologie de la sensibilité occlusale

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°3 - 25 janvier 2023 (page 6)
Information dentaire
Article analysé :
Robin O. Physiopathologie de la sensibilité occlusale. Implication pour l’équilibration occlusale. Les Cahiers de prothèse 2019 ; 47 : 270-6.

Dans cette revue de presse, nous avons décidé de mettre en lumière un article du Professeur Olivier Robin sur la dysesthésie occlusale. Ce sujet, qui sera présenté lors des prochaines journées internationales du Collège National d’Occlusodontologie à Paris en mars 2023, est peu documenté, encore moins en français. Pourtant nous avons tous été confrontés à cette situation dans nos cabinets. Un patient se plaint de son occlusion mais rien n’est objectivable lors de nos examens… Que faire ?

Au travers d’un cas clinique, l’auteur pose les bases du problème avant de décrire les mécanismes physiologiques nécessaires à la perception occlusale grâce aux mécano-récepteurs desmodontaux (MRD). Ces données histologiques, généralement issues de modèles animaux, sont très intéressantes pour comprendre la sensibilité occlusale autour des dents, mais aussi autour des implants, avec ce que cela implique dans notre pratique quotidienne. Ainsi, il apparaît que ces MRD ne sont pas les seuls mécano-récepteurs à participer au bon fonctionnement de la mastication mais ont des caractéristiques très spécifiques avec des particularités en fonction du type de dents et de leur localisation. On y apprend également que le cerveau est capable d’une certaine neuroplasticité permettant de s’adapter, dans la plupart des cas, à des changements de contacts dento-dentaires.

Auparavant appelée « phantom bite », la dysesthésie occlusale se caractérise par une altération de la perception occlusale, persistante depuis au moins six mois, en l’absence d’anomalies occlusales évidentes et avec une association fréquente de désordres psychiatriques. Il n’y a pas de critères spécifiques à cette pathologie et peu de données épidémiologiques fiables existent. Les patients sont persuadés d’avoir une occlusion anormale, souvent à la suite de soins dentaires. C’est généralement le début d’une multiplication de consultations…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Prédictibilité du mouvement de dérotation par aligneurs et facteurs influençant : une étude rétrospective

Contexte et objectifs : Plusieurs études ont évalué l’efficacité globale de la dérotation et proposé une valeur générale de surcorrection (environ...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Indications et limites des traitements par aligneurs : consensus international selon une méthode Delphi modifiée

Objectifs : Les objectifs de cette étude étaient de recueillir l’avis d’experts sur les aspects essentiels du traitement par aligneurs et...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Endodontie guidée et localisateur d’apex

Si la chirurgie guidée, que nous avons déjà abordée dans une précédente revue de presse, représente une niche concernant principalement...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Étude exploratrice des variables cliniques des patients présentant un DTM permettant de les regrouper selon le mécanisme putatif de la douleur en cause

Objectifs Les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM), en tant que troubles musculosquelettiques, sont dits « non spécifiques », car aucune cause n’est clairement identifiée....
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Analyse par éléments finis et tenons fibrés

La méthode des éléments finis s’est développée à partir du milieu des années 50 à l’Université de Californie Berkeley où...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Soins dentaires, stress et BMS

Ce texte scientifique traite du syndrome de la bouche brûlante (ou Burning Mouth Syndrome BMS), une affection douloureuse de la...