Piercings linguaux : des risques bien présents et souvent sous-estimés

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Information dentaire

Une revue narrative publiée le 18 septembre dans « Clinics and Practice » confirme que les piercings linguaux, portés par de nombreux adolescents et jeunes adultes, les exposent à des complications variées et parfois graves : fractures dentaires, récession gingivale, usure de l’émail, surcroissance tissulaire localisée, sans oublier les infections locales ou systémiques.

Pour établir ce constat, les chercheurs ont passé au crible les bases de données PubMed, Google Scholar, Scopus et Web of Science, en ciblant les articles traitant des « piercings linguaux » et des « complications bucco-dentaires » publiés entre 1990 et 2025. Sur les 257 publications initiales, 19 ont été retenues pour leur pertinence clinique, incluant des études de cas, des rapports cliniques et des revues de littérature.

Ce travail a permis de catégoriser les complications selon leur nature (traumatique, infectieuse, ou dégénérative) et leur localisation (dents, gencives, muqueuses, langue).

Les résultats révèlent que les traumatismes dentaires surviennent souvent dès la première année de port du piercing, surtout si le bijou initial n’est pas remplacé par un modèle plus court après la phase de cicatrisation. La récession gingivale, quant à elle, touche jusqu’à 80 % des porteurs, contre 34 % dans les groupes témoins.

Les complications infectieuses, bien que moins fréquentes, ne sont pas à négliger : entre 10 % et 30 % des piercings linguaux s’infectent dans les semaines suivant la pose, avec des risques d’abcès ou d’infections systémiques. Les auteurs insistent sur l’importance d’utiliser des matériaux biocompatibles et de respecter des protocoles d’hygiène stricts, tant lors de la pose que pendant le port du piercing

« Les praticiens doivent rester vigilants, éduquer les patients sur les complications potentielles et être bien équipés pour prévenir, surveiller et gérer efficacement les problèmes dentaires associés en pratique clinique », indiquent les auteurs de l’étude. Il s’agit d’informer systématiquement les patients, notamment les jeunes, des risques encourus, et de les sensibiliser aux bonnes pratiques d’hygiène et de suivi.

 

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