Réuni en assemblée générale les 23 et 24 mai, le Conseil des dentistes européens (CED) plaide dans une résolution pour un niveau de formation plus homogène entre les États membres, afin de garantir que tous les praticiens circulant librement dans l’UE aient un socle commun de compétences et de qualité clinique.
« L’Union européenne devrait développer une harmonisation plus forte de l’éducation et des compétences, tout en veillant à ce que la libre circulation de la main-d’œuvre, inhérente à l’UE, ne se fasse pas au détriment de solides compétences cliniques et de la sécurité des patients », écrit le Conseil.
L’instance, qui représente plus de 340 000 praticiens via 33 associations nationales, publie également une série de principes directeurs sur ce thème.
Le CED rappelle que toute décision en matière de reconnaissance des qualifications en UE ou hors UE doit prioritairement « prendre en compte la nécessité de garantir la plus haute qualité des soins et la sécurité des patients, plutôt que de privilégier des considérations financières ou économiques ».
Le CED insiste également sur plusieurs points et affirme la nécessité :
– d’une évaluation stricte et détaillée des diplômes extra-européens : chaque État membre doit vérifier que les formations répondent aux standards de la directive sur les qualifications professionnelles (DQP), sans que cette reconnaissance soit automatiquement transférable à d’autres pays de l’UE ;
– d’une maîtrise linguistique obligatoire : une évaluation du niveau de langue du pays d’exercice doit faire partie intégrante du processus de reconnaissance, pour garantir la qualité des échanges avec les patients et l’équipe soignante ;
– d’une connaissance du système de santé : les praticiens formés à l’étranger doivent être sensibilisés au fonctionnement du système de santé local, à l’éthique professionnelle, aux droits des patients et à la prévention ;
– d’un encadrement de la délégation de soins : le CED rappelle que le dentiste, en tant que responsable des soins, doit pouvoir déléguer uniquement à des professionnels qualifiés et enregistrés. Cela vise notamment à éviter que des praticiens non reconnus exercent sous la supervision nominale d’un dentiste.
Enfin, le CED appelle les États membres à mener des politiques de recrutement éthiques, dans le respect du Code de pratique mondial de l’OMS, en évitant de fragiliser les systèmes de santé des pays en développement.
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