Le simple remplacement de 10 % des aliments transformés ou ultra-transformés par une quantité égale d’aliments naturels ou peu transformés est associé à une réduction des risques de cancer, montre une étude publiée mi-mars dans The Lancet Planetary Health.
Les risques baissent très sensiblement : cancer du sein post-ménopausique (- 7 %), cancer du rectum (- 10 %), du côlon (- 12 %), de la tête et du cou (- 20 %), cancer hépatique (- 23 %) et carcinome épidermoïde de l’œsophage (- 43 %). L’étude rassemble 450 111 participants (71 % de femmes, âge moyen de 51 ans, IMC moyen de 25) provenant de dix pays européens, sans diagnostic de cancer à l’entrée dans la cohorte et suivis sur dix années, de 1991 à 2001. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont croisé les données des cancers (livrées par les patients eux-mêmes, les centres des cancers ou les services sociaux) avec des questionnaires alimentaires remplis régulièrement par les patients ou renseignés par un professionnel de santé. Dans l’étude, les aliments peu transformés sont les aliments naturels, comme les fruits ou légumes frais, secs ou surgelés, grains, farine et pâtes, la viande fraîche ou congelée, le lait, le café, etc., auxquels sont ajoutés des huiles, des graisses, du sucre et du sel. Les aliments transformés, quant à eux, sont par exemple les pains, les fromages, la bière, le vin ou le poisson fumé. Les produits ultra-transformés correspondent à des aliments industriels : boissons gazeuses, pains et brioches emballés, collations sucrées ou salées emballées, chocolat, plats préparés, saucisses, jambon, etc.
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