Pologne : découverte d’un obturateur palatin de près de trois siècles

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Lors de recherches archéologiques menées en 2017-2018 dans l’église Saint-François d’Assise à Cracovie, les restes d’un homme d’environ 50 ans souffrant d’une fente palatine, ont été découverts, sa prothèse palatine encore en bouche, rapporte un article paru dans le numéro du mois d’avril du « Journal of Archaeological Science : Reports ».

Sa sépulture est datée du 18ème siècle. Si d’après l’article, le premier objet, décrit comme obturateur de fente palatine, a été conçu par le physicien et médecin Amatus Lusitanus en 1566, la découverte polonaise est le premier cas de prothèse palatine adaptée aux besoins spécifiques d’une personne trouvée lors de recherches archéologiques en Europe « à la meilleure connaissance des auteurs ».

La prothèse est composée de deux parties. Un « diaphragme elliptique métallique » façonné dans un alliage de cuivre recouvert d’une couche d’argent et d’or. Mesurant 3,4 × 2,2 cm, il est concave et courbé vers l’intérieur de manière à imiter la forme du palais.

La seconde partie est constituée d’un « tampon textile » cylindrique (2,9 × 2,9 × 1,6 cm). Composé de lin et de feutre, recouvert « probablement d’une fine couche de cuivre et d’or ». Il pèse 5,5 g.

Les auteurs polonais soulignent que les premières tentatives visant à remplacer les parties manquantes du palais ont probablement été faites dans l’Antiquité. Démosthène (384-322 avant JC), un orateur grec qui avait une fente palatine congénitale, « aurait pu combler les espaces ouverts de sa bouche avec des cailloux ».

L’article retrace ensuite l’histoire de ces prothèses palatines, celles d’Ambroise Paré, de Pierre Fauchard ou encore d’Etienne Bourdet, dentiste de la cour du roi Louis XV.

Dans le cas de l’homme de l’église Saint-François d’Assise, « il est difficile d’évaluer l’ajustement de l’obturateur ou l’étanchéité qu’il assurait, notent les auteurs. Cependant, les patients d’aujourd’hui, confrontés à des problèmes de santé similaires décrivent l’utilisation d’une prothèse comme apportant une amélioration de la parole et un confort accru pour manger. On peut donc conclure qu’il a dû améliorer considérablement sa qualité de vie ».

L’article (https://t.ly/7nP2p).

 

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