La pratique illégale de la dentisterie s’impose comme un problème de santé publique mondial, s’alarme la Fédération dentaire internationale (FDI) le 28 août. Elle expose les patients à des risques majeurs d’infections, de séquelles irréversibles, voire de complications vitales, déplore-t-elle
Selon une enquête menée auprès de 49 associations dentaires nationales membres de la FDI, 95 % disposent d’un cadre réglementaire mais pourtant seuls 49 % estiment ces dispositifs réellement efficaces.
Les obstacles sont multiples : faiblesse des contrôles, manque de moyens, tolérances culturelles ou encore zones blanches de soins. Résultat, 58 % déclarent avoir recensé des cas de patients directement lésés par des pseudos praticiens : travail de rue, extractions à domicile par des individus sans diplôme, pose d’appareils orthodontiques dans des salons de beauté, utilisation frauduleuse de titres professionnels ou exercice avec un diplôme « périmé ».
« Toutes ces situations contribuent à fragiliser la confiance dans la profession dentaire et à creuser les inégalités d’accès aux soins », commente la FDI.
Les causes sont bien identifiées : coût des soins, difficultés d’accès à un praticien qualifié, pénurie locale de dentistes ou attractivité d’offres à bas prix. L’économie parallèle de la santé bucco-dentaire prospère ainsi sur la vulnérabilité des patients.
Face à cette menace, la FDI formule plusieurs recommandations : durcir les sanctions, harmoniser les définitions juridiques, renforcer la collecte de données et développer des campagnes de sensibilisation pour apprendre aux patients à vérifier les qualifications de leur praticien.
L’organisation insiste également sur la nécessité d’une collaboration internationale afin de partager les meilleures pratiques et bâtir des cadres réglementaires plus adaptables. Elle appelle les dentistes, les autorités sanitaires et les décideurs politiques à agir de concert pour « garantir un accès équitable à des soins sûrs et de qualité ».
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