Près d’un français sur deux en surpoids, 17 % en situation d’obésité

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Information dentaire

Alerte à l’obésité. Une étude lancée par la Ligue contre l’obésité en 2020, en s’appuyant sur des questionnaires collectés par l’institut Odoxa auprès de 9 598 personnes résidant en France métropolitaine, âgées de 18 ans ou plus, dévoile un état des lieux particulièrement préoccupant.

La prévalence de l’excès de poids (incluant donc le surpoids, IMC > 25 et l’obésité, IMC > 30) était de 47,3 %, dont 17 % en situation d’obésité. Si la prévalence du surpoids reste sensiblement la même depuis 1997, autour de 30 %, celle de l’obésité ne cesse d’augmenter à un rythme rapide. Elle est ainsi passée de 8,5 % en 1997 à 15 % en 2012 et donc 17 % en 2020.

« L’augmentation est encore plus marquée dans les groupes d’âge les plus jeunes et pour l’obésité morbide (IMC > 40), dont la prévalence a été multipliée par près de sept sur la période », commente l’Inserm qui publie ce travail le 20 février

Les plus âgés sont davantage en surpoids ou obèses que les plus jeunes : l’excès de poids touche 57,3 % des 65 ans et plus contre 23,2 % des 18-24 ans. Mais c’est dans les tranches d’âge les plus jeunes que l’augmentation de prévalence de l’obésité au fil des ans est la plus forte. Depuis 1997, l’obésité chez les 18-24 ans a été multipliée par plus de 4, et par près de 3 chez les 25-34 ans, quand l’augmentation chez les 55 ans et plus est faible depuis 2009.

Des différences entre les sexes sont aussi observées : les hommes sont plus souvent en surpoids que les femmes (36,9 % contre 23,9 %), mais c’est l’inverse pour l’obésité. On dénombre 17,4 % d’obèses chez les femmes contre 16,7 % chez les hommes.

Géographiquement, l’obésité dépasse 20 % dans le Nord et le Nord-Est de la France, et elle est la plus basse (moins de 14,5 %) en Île-de-France et dans les Pays de la Loire. Enfin la prévalence de l’obésité est similaire pour les ouvriers (18 %) et les employés (17,8 %), plus faible pour les professions intermédiaires (14,4 %) et les cadres (9,9 %).

Un guide de prise en charge de la HAS
La Haute autorité de santé a publié le 2 février une « Guide du parcours de soins : surpoids et obésité de l’adulte » qui décrit les soins, l’accompagnement et le suivi global de l’adulte en situation de surpoids ou d’obésité. Il insiste sur l’importance d’un dépistage précoce couplé à une évaluation des habitudes de vie et détaille le rôle des professionnels (santé, champ social et médicosocial, activité physique adaptée, santé au travail) sans toutefois cité nomémment les chirurgiens-dentistes.

Au dam du SFCD. « L’alimentation, et les troubles qu’elle peut induire, passe en tout premier lieu par la bouche ! Les chirurgiens-dentistes font donc partie des tous premiers professionnels concernés par ce sujet », s’émeut le syndicat le 17 février sur son site internet.

Il « se tient à la disposition de la HAS pour lui communiquer toutes les informations utiles et nécessaires à sa compréhension du rôle du chirurgien-dentiste dans la prise en charge de cette pathologie. »

Le guide recommande tout de même, quel que soit la situation d’obésité, une évaluation clinique annuelle de l’état bucco-dentaire : « recherche de caries, plus fréquentes en cas de prise alimentaire en dehors des repas (grignotage) ou d’alimentation nocturne, qualité de la mastication. Si anomalies, bilan complet et traitement. »

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