Prise en charge chirurgicale des améloblastomes d’extension intracrânienne

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°31 - 20 septembre 2023 (page 4-5)
Information dentaire
Article analysé : Armocida D, Berra LV, Pucci R et al. Ameloblastoma and intracranial involvement: The current challenge of the radical surgical treatment. Comprehensive review of the literature and institution experience. J Maxillofac Oral Surg 2022;21(1):34-43.

L’améloblastome est une tumeur odontogénique d’origine épithéliale, bénigne mais agressive avec une forte tendance à la récidive. Se développant essentiellement au sein de la mandibule, l’améloblastome peut atteindre une taille très importante aux dépens de l’invasion des structures loco-régionales. L’extension intracrânienne (base du crâne, sinus, fosses infratemporale et ptérygopalatine, espace parapharyngée et orbites) est rare mais gravissime, car elle engage le pronostic vital. Il n’existe pas à l’heure actuelle de consensus de prise en charge pour les patients concernés.

L’objectif de cette revue systématique est de fournir une analyse qualitative de la littérature de tous les cas d’améloblastome d’extension intracrânienne, pour en dégager les caractéristiques cliniques communes et les prises en charge chirurgi­cales proposées. Il est également présenté le cas d’une femme de 56 ans atteinte d’un améloblastome maxillaire gauche récurrent avec extension aux fosses crâniennes antérieure et moyenne.

Cette revue de littérature a recherché les articles disponibles dans MEDLINE, NIH Library, PubMed et Google Scholar et a été menée en accord avec les directives PRISMA. Initialement, seuls les articles anglophones ont été inclus. Puis, devant la rareté des cas d’extension intracrânienne rapportés, la recherche a été étendue à tous les articles indépendamment de la langue d’écriture.
Les données de 23 études rapportant les cas de 32 patients ont été extraites. En ajoutant le cas présenté par la revue elle-même, ce sont au total 33 cas qui ont été analysés dont 18 hommes et 15 femmes d’une moyenne d’âge de 50 ans et sans prédominance ethnique particulière (africains 14,3 %, asiatiques 32,1 %, caucasiens 53,6 %).

La localisation de la tumeur à l’origine était majoritairement maxillaire (chez 23 patients sur 33, soit 69,7 %) puis mandibulaire (chez 9 patients sur…

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