Quels sont les facteurs de risque de lésion du nerf alvéolaire inférieur pour l’avulsion des dents de sagesse mandibulaires ?

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

L’avulsion des troisièmes molaires mandibulaires est l’une des procédures chirurgicales les plus fréquemment réalisées. Le retrait de ces dents a des indications précises. Il existe néanmoins de nombreuses controverses concernant l’avulsion prophylactique de dents asymptomatiques. L’indication repose dans ces cas sur une évaluation du bénéfice/risque de les laisser en place ou non. Cette revue de littérature a pour objectif de mettre en évidence l’incidence des lésions du nerf alvéolaire inférieur (NAI) et les facteurs de risque pouvant expliquer ces lésions, et aider ainsi le praticien à évaluer le risque de son éventuel acte chirurgical.
Sur 84 articles traitant du sujet, de 2009 à 2014, 14 ont été sélectionnés pour leur pertinence (articles en anglais, avec un minimum de 6 mois de suivi, analyse des lésions rapportées par les patients en s’aidant de l’imagerie médicale et de tests neurosensoriels). Les résultats mettent en évidence une incidence de lésion du NAI comprise entre 0,35 et 8,4 %. Les résultats montrent également qu’après 6 mois de dysfonctions du NAI, les lésions semblent permanentes et la récupération complète rare. Il existe finalement peu de critères prédictifs : un âge supérieur à 24 ans, avec inclusion horizontale de la dent, et un opérateur inexpérimenté.
 
En fin de compte, peu de nouveaux éléments… Mais si l’on analyse de plus près cet article, on s’aperçoit que certaines techniques alternatives à l’avulsion classique des dents de sagesse mandibulaires incluses, comme l’aide à la migration mésiale par section mésiale partielle de la couronne ou la coronectomie, ont été évaluées et semblent donner des résultats intéressants. En effet, dans tous les cas (même s’ils sont peu nombreux), la procédure a été efficace et il n’a pas été rapporté de complications cicatricielles, infectieuses ou neurosensorielles. Face à une dent ankylosée et/ou présentant angulation horizontale à proximité du nerf alvéolaire inférieur, il semble donc licite de proposer l’une ou l’autre de ces deux options.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Brosses à dents électriques rotatives ou soniques

Docteur, que pensez-vous des brosses à dents électriques, laquelle me conseillez-vous ? » Pour répondre à cette question fréquemment posée par nos...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Calprotectine salivaire dans les maladies inflammatoires de l’intestin en relation avec les maladies bucco-dentaires

L’augmentation de la concentration salivaire en calprotectine est connue au décours des maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI), mais elle...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Empreintes optiques et limites profondes

Porté par la révolution numérique dans le monde des soins dentaires, le marché des caméras optiques continue de se développer...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Intégration occlusale du bridge collé cantilever postérieur en céramique

Cet article complète une série d’articles récents, publiés par la même équipe rédactionnelle. Son originalité est d’aborder l’intégration occlusale de...
Revue de presse

Enseignement universitaire et prise en charge des personnes en situation de handicap

Les jeux paralympiques de Paris 2024 qui viennent de clôturer la série des grands événements sportifs de l’été nous ont...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Quand faut-il prescrire des antibiotiques en implantologie ?

Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) de 2011 [1] sur la prescription des antibiotiques en odontologie mentionnent...