Ce texte scientifique traite du syndrome de la bouche brûlante (ou Burning Mouth Syndrome BMS), une affection douloureuse de la cavité buccale caractérisée par une sensation persistante de brûlure, souvent au niveau de la langue, sans qu’aucune lésion ou cause physique ne soit détectée. Il s’agit d’un trouble encore mal compris, qui touche principalement les femmes, en particulier autour de la ménopause. Des facteurs comme le stress ou des événements de vie difficiles peuvent jouer un rôle déclencheur. De façon intéressante, certains patients attribuent l’apparition de leurs symptômes à des soins dentaires, bien que cette association soit encore peu explorée scientifiquement.
L’étude repose sur une analyse rétrospective des dossiers médicaux issus du service des douleurs oro-faciales chroniques de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Les chercheurs ont utilisé une base de données spécifique (la cohorte ABCD) pour identifier des patients diagnostiqués avec un BMS selon des critères internationaux (ICOP et ICHD-3). Ils ont ensuite sélectionné uniquement les patients qui présentaient une douleur buccale de type brûlure apparue après un traitement dentaire, et dont l’historique clinique était bien documenté. Cette méthode rigoureuse a permis de retenir 7 cas répondant précisément à ces critères.
Donc, parmi les 78 patients atteints de BMS (dont 70 femmes), les chercheurs ont isolé 7 femmes, âgées en moyenne de 51 ans, qui avaient développé une douleur de type brûlure sur la langue après des soins dentaires. Ces douleurs étaient soit unilatérales, soit bilatérales, et ne présentaient pas de cause physique identifiable. L’étude décrit en détail leur profil médical, l’évolution des symptômes, ainsi que les antécédents psychologiques ou médicaux éventuels. Les résultats mettent en évidence des similarités entre ces patientes, notamment une vulnérabilité au stress et une forte…