La disparition de l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) suscite de vives inquiétudes dans le secteur de la santé. Créée en 2016 pour garantir la formation continue des professionnels de santé et la transparence des financements, cette structure doit cesser ses activités début 2026, selon les orientations communiquées dans la presse par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).
L’agence, va voir ses missions éclatées. Les arbitrages en cours, prévoient un transfert des volets scientifiques vers la Haute Autorité de santé (HAS) et ses missions financières vers France compétences ou un autre opérateur public. La DGOS assure que cette réorganisation se fera « progressivement ». Un administrateur provisoire doit être nommé dès la mi-janvier pour piloter la transition.
Les syndicats de professionnels de santé libéraux s’inquiètent. Dix d’entre eux (dont Les CDF), regroupés au sein des Libéraux de santé (LDS), expriment leurs préoccupations. Ils craignent une « fuite des fonds » dédiés à la formation conventionnelle vers d’autres secteurs et demandent que les financements soient confiés à des structures existantes, comme le Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF-PL) ou le Fonds d’assurance formation de la profession médicale (FAF-PM) « déjà pleinement opérationnels et compétents pour gérer les dossiers et les fonds relatifs à la formation professionnelle continue des libéraux ».
« Une telle évolution garantirait la sanctuarisation des enveloppes actuellement dévolues au DPC (250 M€ prévus dans le PLFSS 2026), tout en évitant le risque d’une année de transition “blanche” », estiment les LDS.
Ils appellent par ailleurs les pouvoirs publics à clarifier rapidement le calendrier de fermeture afin de « donner de la visibilité » aux acteurs concernés, notamment aux organismes de formation. Pour eux, la suppression de l’ANDPC « ne doit pas fragiliser le droit à la formation », considéré comme essentiel pour maintenir la qualité des soins et répondre aux exigences réglementaires.
L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait étriller l’ANDPC. Dans un rapport publié le 12 mars dernier, elle dresse un constat sévère sur le pilotage de l’ANDPC, décrivant un dispositif « aux résultats décevants ».
Pour le moment, rien n’empêche les chirurgiens-dentistes de s’inscrire et suivre des actions en 2026.
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